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Rénovation de la gare de Tarascon sur Ariège

Une réalisation proposée par SNCF Gare & connexions

Bâtiments Conception Économie durable Management et gouvernance Vie locale

Contributeur

Référent :  Anne Gasnier Laruelle
Contact : 

Descriptif

La rénovation de la gare de Tarascon sur Ariège a permis à l'Association Vallées Villages Montagnes de s'installer au sein d’une gare, bâtiment non utilisé, qui permettait de s’inscrire dans une démarche de sobriété en limitant une construction nouvelle et donc l’artificialisation des sols.

Créée en 2002, l’Association Vallées Villages Montagnes est une association d’Ateliers et Chantiers d’Insertion dont l’objectif est de lever les freins à l’emploi. Nous assurons l’accompagnement, l’encadrement et la formation des personnes en vue de faciliter leur retour à l’emploi. Nos chantiers et ateliers sont spécialisés dans l'entretien des espaces naturels, des espaces verts et naturels, les travaux de peinture, les travaux bois, et la pierre sèche. Nous avons répondu à l'appel à projet 1001 gares car ce projet a pour ambition de mettre à disposition des locaux à moindre coût dans la mesure où ils hébergent un projet d'utilité locale et sociale. Le projet de notre association répond à ces critères.

Thématiques : 
  • Matériaux
  • Rénovation / Réhabilitation
  • Espaces publics et espaces verts
  • Renouvellement urbain
  • Milieux naturels et aquatiques, biodiversité
  • Économie circulaire
  • Coopérations territoriales
  • Commerces
  • Éducation et formation
Échelle : 
  • Bâtiment
  • Logement
  • Quartier

Fiche d'identité

marker  Occitanie / Tarascon-sur-Ariège
Type de territoire : 
  • < 20 000 habitants
Date de livraison :  01/04/2021
Surface bâtie :  220 m2
Coût du projet :  900 000 euros
Maîtrise d'ouvrage :  Vallées Villages Montagnes
Maîtrise d'oeuvre :  SNCF Gares & Connexions
Partenaires associés :  Région Occitanie

Distinctions

Labels / certifications :  Entreprise solidaire à utilité sociale (Esus), ACI Ateliers chantiers d’insertion (DIRECCTE)
Concours / récompenses :  Lauréat de l’appel à projets « 1001 Gares » de SNCF Gares & Connexions

Médias

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

Le choix d’installer l’association VVM au sein d’une gare, bâtiment non utilisé, permettait de s’inscrire dans une démarche de sobriété en limitant une construction nouvelle et donc l’artificialisation des sols. Ce choix permet aussi à la soixantaine de salariés de venir en train et de limiter notre empreinte carbone

La réalisation du projet a été engagée avec l’idée de prioriser l’économie circulaire et la réduction des coûts. L’aménagement intérieur a donc été conduit en ce sens: le mobilier présent est très majoritairement du mobilier de seconde main (dons, récupération, ou rachat à des structures qui renouvellent leur propre mobilier) ainsi que des meubles construits par nos équipes dans notre atelier bois (casiers, étagères).

Afin de rester dans un projet prônant la sobriété d’un point de vue écologique et financier, nous avons prioriser les travaux à engager qui permettraient d’améliorer les caractéristiques énergétiques du bâtiment:

-pose de menuiseries double vitrage (SNCF)

-isolation des combles (VVM)

-changement de la chaudière (ancienne chaudière fioul) remplacée par une chaudière à biomasse (granulés bois) et silo

Oui, d’une part l’ensemble de l’équipe est mobiliséepour adopter au quotidien les bons gestes quant à la limitation de consommation d’énergie (éviter de consommer de l’énergie inutilenotamment en surchauffant, en laissant les lumières allumées) et les équipements électriques et de chauffage sont prévus à cet effet: lampes à basse consommation, chaudière programmée pour ne pas chauffer la nuit ni les week-ends.

Critère n°2 : INCLUSION

Le projet a fait l’objet d’un co-contruction avec la SNCF, les salariés permanents de notre structure (affectation des différents espaces)et les salariés en insertionquise sont impliqués dans la rénovation (isolation, enduit, peinture).

A noter que dans le cadre de notre mission d’insertion et d’inclusion qui est notre raison d’être, nous poursuivons plusieurs objectifs globaux:-proposer de nouvelles activités aux salariés en insertion que nous accueillons: création de murs en pierres sèches, rénovation du bâti ancien et du patrimoine architectural local, création d’une plateforme de transformation des déchets verts… des activités porteuses de sens pour aller au delà du simple “occupationnel” pour nos équipes en insertion !

-accueillir entre 20 et 30 nouveaux salariés en insertion par an, pour une équipe de 30 personnes au total, auxquels s’ajoutent 9 permanents pour les accompagner (5 encadrants techniques, 2 conseillers emploi formation, 1 coordinatrice administrative et 1 Directeur). Dans le contexte de la “crise COVID”, notre ambition est d’augmenter notre capacité d’accueil afin de permettre aux publics les plus vulnérables (jeunes, bénéficiaires des minima sociaux, personnes handicapées…), les plus touchés par la crise sociale consécutive à la crise sanitaire, de bénéficier d’un emploi, d’un accompagnement social et de formations. Notre réussite : les remobiliser, avec pour but des sorties dites “positives”, vers l’emploi pérenne, mais aussi l’obtention de permis, l’accès à un logement, l’acquisition d’une autonomie financière.

-Valoriser les compétences des salariés en insertion par la validation de leurs savoir-faire, grâce à une pédagogie individualisée élaborée en équipe.Ceux qui le souhaitent et sont aptes à la prise de responsabilité sont promus assistants et associés aux prises de décision.

-développer notre activité sur la Communauté de Communes de la Haute Ariège, zone de montagne actuellement dépourvue de structure d’insertion.-porter les valeurs du développement durable, et être utile aux habitants, communes, collectivités et entreprises locales. Au delà des impératifs économiques, nous avons toujours quelques journées à consacrer à des projets d’entraide

Le projet VVM mêle différents publics autour de différentes activités:

-Une activité dédié au commerce autour de l’économie circulaire: café associatif / friperie (le démarrage de cette activité a dû être mise en sommeil compte tenu de la crise sanitairemaissera lancée dès que le contexte sera de nouveau favorable)

-Une activité dédiée à la formation:en organisant un plan de formation et la montée en compétences de nos équipes (les différents projets que nous élaborons nous poussent à nous équiper davantage et à utiliser du matériels ou des machines spécifiques -nacelles, pelles mécaniques, tronçonneuses, broyeurs…), en mettant en œuvre des actions de formation en situation de travail (AFEST). 2 salariés permanents sont engagés dans une formation pour créer et animer ces formations internes.

-Une activité dédiée à l’insertion autour de chantiers verts(entretien des sentiers de randonnées et des espaces verts, la peinture, et la pierre sèche) en partenariat avecles acteurs du territoire. 2 projets phare à souligner: création d’une plateforme de traitement des branches d’arbres (6 salariés en insertion et un encadrant), projet partenarial à finaliser avec le Syndicat de traitement des déchets, le Parc Naturel Régional et le Département de l’Ariège (le bois raméal fragmenté et/ou le compost qui seront produits pourront être réutilisés localement (agriculteurs, éleveurs, maraîchers, communes disposant d’espaces verts…), la prise en charge de nouveaux chantiers sur la Communauté de communes de la Haute Ariège, son Président ayant validé le projet de “mutualisation des moyens” que nous lui avons présenté en avril 2021(ce projet consiste à octroyer à chacune des 52 communes composant lacommunauté 3 à 5 journées de prestation annuelle, pour une équipe de 5 personnes de notre association. Cela représente entre 156 et 260 journées de travail pour 5 personnes et un chiffre d’affaire de 93.000€ à 156.000€)

La dimension sociale est la mission première de notre structure d’insertion. Les nouveaux locaux permettront encore plus de convivialité pour nos salariés en insertion.

La dimension sociale est la mission première de notre structure d’insertion. Les nouveaux locaux permettront encore plus de convivialité pour nos salariés en insertion. Nous distinguons plusieurs types de bénéficiaires : nos salariés en insertion, les habitants de notre territoire d’intervention, et les acteurs de ce territoire : communes, entreprises de tourisme, syndicats mixtes.Nous participons à l’amélioration de la perception du territoire et le confort des usagers par 3 moyens:

1.La création d’emploi en zone rurale pour les jeunes et les personnes rencontrant des difficultés d’insertion: proposition deformations, des stages et des emplois à nos salariés. Ce retour au travail, ainsi que la régularité d’un revenu (les contrats peuvent durer 24, ou36 mois) permettent aux salariés et leur famille de reprendre pied en terme d’emploi, de logement, de santé, de citoyenneté. Pérenniser notrestructure est un enjeu social,

2.L’entretien et l’amélioration ducadre vie via le patrimoine naturel et bâti: sécurisation des sentiers de randonnée, des lits des cours d’eau, fleurissement des villages, peinture des bâtiments publics, installation de bancs et jardinières… Ce cadre de vie augmente aussi l’attractivité pour les touristes,

3.Le travail réalisé sur le développement local, l’ancrage territorial via des projets d’économie sociale et solidaire utiles aux territoires:par exemple notre “plateforme bois” serait utile à l’ensemble du Département, permettant le broyage des branches encombrant les déchetteries pour réaliser du bois raméal fragmenté réutilisé localement en agriculture et paysagisme. Nous souhaitons développer des partenariats avec les acteurs locaux : par exemple avec les syndicats des cours d’eau et le Parc naturel, nousparticipons à la sauvegarde de la biodiversité en luttant manuellement contre les espèces invasives et en entretenant les berges de rivières. L’Office national des forêts nous épaule sur les chantiers difficiles. Enedis nous sollicite pour l’entretien des lignes. Ces partenaires recrutent parfois parmi nos salariés… !

Critère n°3 : RÉSILIENCE

L’urgence sociale: Jean Castex en novembre 2020 expliquait que le secteur de l’insertion par l’activité économique jouerait un rôle crucial pour atténuer la crise sociale qui découle de la crise sanitaire. La puissance publique a débloqué des aides (Fonds d’investissement Rebond)et lancé un appel à projets pour faire émerger et pour encourager les projets novateurs, et assouplit les règles (par exemple, les contrats d’insertion habituellement de 24 mois maximum peuvent être portés à 36 mois pour les parcours impactés par la crise COVID).

L’urgence pour notre association à intégrer des locauxdécentset en phase avec nos valeurs sociales et environnementales:les locaux que nous occupions étaient devenus insalubres(fuite dans le toit, humidité, fenêtres en simple vitrage + chaudière fuel, pas d’isolation thermique etc. Par ailleurs, l’appel à projets 1001 Gares qui valorise les projets à plus-valuesociale et environnementale nous permettait d’intégrer des locaux existants rénovés au sein d’un lieu à forte identité (la gare)ce qui répondait parfaitement à nos besoinset étaient en lien avec nos valeurs

Pas de manière formalisée, cependant par le biais de notre formation, l’équipe de direction/coordination utilise des méthodes de mindmapping / approche systémiques / diagnostics de territoire / etc qui vont ence sens.

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

Vallées Villages Montagnes a pour mission de salarier des personnes rencontrant des difficultés professionnelles (jeunes sans qualification, adultes rencontrant des accidents dans leur parcours professionnel …); actuellement 30 postes en insertion (nous avons créé une nouvelle équipe);

Par ailleurs, nous sommes dans la construction permanentede nouveaux projets favorisant la dynamique locale:

-Démarrage d’une nouvelle activité pierre sèche(embauche d’un encadrant technique, et ouverture de postes en insertion); les paysages du piémont pyrénéens dans lequel se situe notre structure est marqué par des paysages en terrasse, avec des murs de soutènement, des murs de délimitation de parcelles agricoles, et desorris (sorte d’»igloos» en pierre qui servaient d’abri aux bergers); notre activité pierre sèche est donc patrimoniale, pour les habitants comme pour les touristes (le tourisme vert est une des principales activités économiques de notre territoire)

 

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

Les structures d’insertion fonctionnent par territoires (zones d’intervention délimitées par les tutelles pour couvrir le territoire et ne pas se concurrencer); notre territoire est contigu à un territoire qui n’a pas de structure d’insertion; nous envisageons de pouvoir proposer des activités sur ce secteur, car l’Etat a identifié un besoin de postes en insertion sur ce territoire.

En termes de compétences: notre équipe est dynamique, impliquée, et en perpétuelle réflexion sur le développement et la démarche qualité. Nous sommes actuellement en train de travailler sur un dispositif AFEST (action de formation en situation de travail), qui permet de formaliser les savoir-faire transmis aux salariés en insertion, et ainsi de rédiger des fiches supports qui peuvent être mises en communs avec d’autres professionnels de l’insertion.

En termes d’activités, nous nous inspirons aussi de ce qui se fait ailleurs (benchmarking, etc), aussi nous serions ravis de pouvoir accompagner d’autres structures/équipes, qui souhaiteraient s’inspirer de nos propres expériences.

Notre coordinateur technique et notre coordinatrice technique se chargent de documenter nos actions à mesure.

About Solène

Mission Officer, Working Group, and Projects. Student at the Urban School of Sciences Po Paris, focusing on the ecological transition of cities.

About Quentin

Motivated by climate issues and planetary boundaries, Quentin decided to study land use planning at the Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. His experience in associative field at the Fresque du Climat, helped him to better understand the stakes of the ecological bifurcation. Between his native Haute-Savoie and his home town Rennes, where he gained expertise in mobility and sustainable agriculture, he is now based in Paris to deploy the Sustainable City by France’s territorial workshops throughout the country.

About Alice

After five years’ study at Sciences Po Lyon, with a specialization in territorial transitions, Alice joined Sustainable City by France (France Villes et territoires Durables). She actively contributes to the deployment of the association’s territorial workshops and working groups.
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Photo-circulaire-tara

Currently studying as a second-year Master’s student in International Relations at University Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Tara holds a Bachelor’s degree from INALCO, with a double-major in Hindi language, and International relations / Environmental studies. Her work with us is in line with her former experiences at UNESCO and the Ministry of Europe and Foreign Affairs, thus deepening her professional expertise in the field of environmental diplomacy and international cooperation for sustainable development.

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She holds a Master’s degree in Development Economics from the Panthéon-Sorbonne University and is currently studying for a Master’s degree in International Relations and Action Abroad at the same university. She approaches the problems of sustainable cities and territories through these different perspectives and her international experiences.

About Isabelana

Isabelana is a Mexican journalist who holds a Master’s degree in Digital Communication and Data Analysis from the Sorbonne University. She previously worked in communication and press relations in the cultural sector in France and Mexico. Today, she is interested in ecological actions and solutions to preserve the environment and the biodiversity.

About Camille

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With a background in social sciences, art history and architecture, Camille has worked in communication within the VINCI group: from major international projects to La Fabrique de la Cité, a think tank dedicated to urban foresight.

About Alexandra

A geographer by training (Saint Petersburg State University), she started as a geographer and economist at the Academy of Agricultural Economics (Russia), before pursuing her career in France as an administrative and accounting assistant (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

About Marion

Trained in international and European affairs between England and France as part of a double degree at Sciences-Po Lille / University of Kent, Marion started her career in advocacy and institutional relations of non-governmental organisations, in the fair trade sector (Max Havelaar France label). Her experiences are also linked to territories, with a passage in decentralised cooperation at the level of a departmental council.

About Sébastien

Before joining the SCbF team, he held several positions in local government management. From elected official and deputy mayor of his native city Besançon, in charge of university relations and international cooperation, to Director of Economic Development of the City of Pantin, to Chief of staff in Montreuil – where he notably piloted the in-depth redesign of the urban project towards more ecology and sustainable development – he continued his career as Senior Resilience Officer of the City of Paris.
He promotes a holistic and systemic vision of sustainable development and brings his expertise in territorial resilience, ecological and social transition.
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