Mode sombre

Réaménagement du secteur du Forum, quartier Montreynaud

Une réalisation proposée par Saint Etienne Métropole

Conception Management et gouvernance Réseaux Vie locale

Contributeur

Référent :  Nicolas AYMARD
Contact : 

nicolas.aymard@saint-etienne-metropole.fr

Descriptif

-Un réaménagement ambitieux s'inscrivant dans le renouvellement urbain profond de Montreynaud, permettant de passer d'un urbanisme de dalles stériles à la pleine terre retrouvée.

- Un aménagement paysager remettant la qualité du cadre de vie au cœur du quartier, le reconnectant au grand paysage par des perspectives remarquables, lui permettant d'être davantage adapté au changement climatique

- Une composition d'ensemble favorisant des déplacements piétons apaisés, des lieux de rencontres et de lien social

 

Thématiques : 
  • Aménagement
  • Espaces publics et espaces verts
  • Milieux naturels et aquatiques, biodiversité
  • Paysage
  • Renouvellement urbain
  • Participation citoyenne
  • Grand cycle de l'eau
  • Dé-mobilité et mobilités actives
  • Renforcement du lien social et de la solidarité
  • Sécurité
Échelle : 
  • Quartier

Fiche d'identité

marker  Auvergne Rhône-Alpes / Saint-Etienne
Type de territoire : 
  • > 20 000 < 100 000 habitants
Date de livraison :  12/06/2017
Surface bâtie :  près de 23 ha aménagés, démolition de 8 000 m² de dalles dont 280 garages souterrains, 8 750 tonnes de bétons démolies et concassées, 36 000 m3 de remblais et de terre
Coût du projet :  8,7 M€ TTC
Maîtrise d'ouvrage :  Ville de Saint-Etienne - Saint-Etienne Métropole
Maîtrise d'oeuvre :  Atelier IN SITU, Anne Romettino paysagiste/chef de projet ; Pierre Scodellari, architecte ; Korell, BET VRD ; Les Eclaireurs

Distinctions

Labels / certifications :  Principale pépinière : Pépinières Soupe, avec la marque « Végétal local »
Concours / récompenses :  2022, atelier In Situ lauréat du Palmarès du Paysage 2022, dans la catégorie « Réalisation de parcs et jardins publics » 2022, Ville de Saint-Etienne en co-maîtrise d’ouvrage avec Saint-Etienne Métropole, lauréat du Grand Prix du Jury des Victoires du Paysage 2022

Médias

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

Par sa nature-même, remplaçant des espaces fortement artificialisés et minéraux par une vaste esplanade plantée, arborées, retrouvant la pleine terre, le projet est fortement positif pour l’environnement et favorable à la biodiversité. Les nouveaux aménagements apportent également des aménités paysagères aux habitants du quartier.

Le projet repose sur sobriété de l’aménagement global et des lignes de composition, avec une gestion des niveaux par le modelé de terrain. Cette approche limite les besoins en ouvrages et en matériaux neufs.

Une réflexion a été menée sur les matériaux apportés. Le remblaiement a mobilisé du remblai de carrière et le concassage des matériaux issus de la démolition (concassage réalisé hors site pour limite les nuisances sonores). La renaturation par la reconquête d’un sol fertile s’est appuyé sur la réutilisation de terres provenant à 60% du lit du Furan que Saint-Etienne Métropole devait élargir pour lutter contre le risque inondation.

Plusieurs centaines d’arbres et arbustes ont été plantés sur le site. Leur croissance permettra de stocker du carbone.

Une attention particulière a été portée sur le choix des essences, adaptées au changement climatique.

La conception du projet s’est faite en accordant une forte considération à l’évolution dans le temps et à la maîtrise des coûts d’entretien.

  • Le mobilier installé a été voulu sobre et résistant ;
  • Les plantations sont arborées et arbustives, accompagnées d’espèces couvre-sol qui limitent les besoins d’intervention (désherbage, remplacement, …), notamment sur les secteurs pentus ;
  • En lisière de l’esplanade, un traitement noue + talus planté gère les différentiels de niveau et les eaux pluviales de manière alternative, permettant de soulager les réseaux ;
  • Un plan de gestion et un guide d’entretien ont été établis par le maître d’œuvre prenant en compte les moyens de la collectivité, une démarche responsable et écologique, et veillant à rester en cohérence avec les principes du projet initial : inscription dans la gestion différenciée de la Ville de Saint-Étienne, définition d’outils pour le futur exploitant….

Critère n°2 : INCLUSION

La conception du projet a fortement associé la population et les acteurs du quartier. A titre d’exemple, une première période d’ateliers-rencontres portant sur le diagnostic a fait participer le centre de loisirs, les copropriétaires, ainsi que les familles en sortie d’écoles, sur le marché. Après une restitution partagée, des sujets majeurs ont été mis en débat. Une deuxième période d’ateliers, par secteur, a eu pour but d’échanger sur les aménagements. La maison des projets du quartier, les écoles voisines ont également été mobilisées lors d’animations particulières. Un comité de suivi et d’animation a été engagé, pour réunir les différents publics intéressés par la vie et le fonctionnement de l’esplanade.

Chaque étape du projet a fait l’objet d’informations et des évènements ont été organisés pour communiquer et garder le lien avec les habitants : fêtes du Forum, réunions publics, rencontre des partenaires associatifs et scolaires, cafés chantier, affichage…

L’amélioration de l’accessibilité piétonne du site constituait un des objectifs structurant une nouvelle gestion des niveaux, un maillage piéton accessible, apaisé, sont mis en place, apportant une porosité complète du secteur du Forum. Le mail central donnant accès et drainant les entrées d’immeubles de part et d’autre, est ponctué d’assises aux points de croisement. Avec également le parvis de l’espace Aretha Franklin (accueillant le centre de loisirs) et les aires de jeux, l’ensemble de l’esplanade constitue un vaste lieu de rencontre et de mixité sociale, de genre et intergénérationnelle.

Par sa renaturation profonde, la création d’espaces arborés disposant de nombreuses assises, le projet apporte aux populations les plus vulnérables des cheminements et des lieux de repos et de rencontre ombragés, particulièrement bienvenues en période de fortes chaleurs, dans un cœur de quartier dominé par l’habitat collectif.

 

Les aménagements réalisés formant la nouvelle esplanade du Forum sont particulièrement appréciés et respectés par les usagers. La transformation apportée par le projet contribue de manière très forte au changement d’image du quartier, en passant d’un urbanisme minéral, aride, à une trame paysagère forte qui valorise le cadre de vie collinaire.

L’amélioration des cheminements facilite l’accès piétons des habitants aux équipements publics proches, ainsi que les commerces et services rassemblés au niveau du centre commercial.

Critère n°3 : RÉSILIENCE

L’urbanisme historique sur dalle faisait de ce cœur de quartier un espace très minéral, contribuant à rendre la population particulièrement sensible aux changements climatiques et notamment l’accentuation des épisodes de canicule.

Par ailleurs, les niveaux sous dalle, occupés par des parkings, faisaient l’objet de mésusages et de multiples trafics qui impactaient la vie sociale du quartier et participaient à l’insécurité.

Le programme initial du projet a évolué lors des études de conception, en intégrant l’acquisition et la démolition de parkings enterrés, permettant une intervention profonde et ambitieuse sur les dalles.

La gestion des eaux pluviales constituait un enjeu important, dans un contexte initial fortement minéral. En rétablissant la pleine terre et en veillant aux limites perméables entre surfaces minérales et végétales, le projet favorise l’infiltration des eaux pluviales. Les réseaux publics s’en trouvent allégés et les espaces verts, densément plantes en arbres et arbustes gagnent en résilience.

Par la reconquête ambitieuse du lien à la nature, le projet répond à l’objectif d’adapter ce quartier de grands ensembles au changement climatique.

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

En redéfinissant un prospect végétal avec les bâtiments, le projet favorise le réinvestissement des rez-de-chaussée des copropriétés riveraines, locaux à vocation associative, culturelle, de services et activités économiques. Les structures animatrices du projet social, occupant certains de ces rez-de-chaussée, sont devenues plus facilement accessibles et mises en valeur. Les locaux encore vacants constituent des potentiels pour accueillir de nouvelles activités et animations.

La démolition complète des dalles et parkings enterrés, avec un décaissement de 6m, au sein d’un site habité par 2500 personnes, a constitué un défi technique et d’organisation de chantier.

La reconquête de la pleine terre, d’un sol fertile, permise par cette démolition, représentait une ambition forte, et s’accompagnait d’un travail fondamental du modelé de terrain.

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

A propos de Solène Martin

Chargée de Mission, Groupe de Travail et Travaux. Étudiante à l’École Urbaine de Sciences Po Paris sur la transition écologique des villes.

A propos de Quentin Guillemot

Animé par les questions climatiques et les autres limites planétaires, Quentin se dirige vers un parcours sur l’aménagement du territoire à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Son expérience dans les milieux associatifs, notamment à la Fresque du Climat, l’aident à mieux saisir les enjeux de la bifurcation écologique. Entre sa Haute-Savoie natale et sa ville de cœur, Rennes, où il a gagné en compétence sur les sujets de la mobilité et de l’agriculture durable, il pose aujourd’hui ses valises à Paris pour déployer les ateliers territoriaux de France Villes et territoires Durables dans tout le territoire. 

A propos de Tara Goodwin

Diplômée d’une Licence de l’INALCO (Langues’O) en langue Hindi et bi-cursus Relations internationales – Humanités environnementales, Tara est actuellement étudiante en alternance du Master 2 Relations Internationales et Action à l’Étranger de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses missions chez France Villes et territoires Durables s’inscrivent dans la lignée de ses expériences à l’UNESCO et au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, contribuant ainsi à son insertion professionnelle dans le domaine de la diplomatie environnementale et de la coopération internationale pour le développement.

A propos d'Isabelana Noguez

Diplômée du Master en Communication Numérique et Analyse de Données à la Sorbonne Nouvelle, Isabelana est une journaliste mexicaine. Elle a travaillé précédemment dans la communication et les relations presse dans le secteur culturel en France et au Mexique. Aujourd’hui, elle s’intéresse aux enjeux écologiques et aux actions et solutions pour préserver l’environnement et la biodiversité.

A propos de Marion Gonzales

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Elle est aujourd’hui responsable de la communication et des affaires internationales de l’association.

A propos de Camille Waintrop-Boyon

Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine.
Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

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Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

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Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

A propos de Sébastien Maire

Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.
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