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Réaménagement de l’ancien site Matra à Romorantin-Lanthenay : un quartier résilient aux inondations

Une réalisation proposée par MTE - GPATIC

Bâtiments Conception Réseaux Vie locale

Contributeur

Contact : 

isabelle.bajou@loir-et-cher.gouv.fr

Descriptif

Un quartier qui assure l’ouverture à la nature en même temps que l’abri à l’inondation :

L’ancien site Matra – anciennement propriété de la manufacture Normant de 1806 à 1969 – était implanté sur 6 hectares en centre-ville de Romorantin-Lanthenay, le long de la Sauldre.

Le réaménagement de ce site a nécessité des travaux de dépollution adaptés à l’usage futur. En dehors des parties de l'ancienne usine Normant inscrites aux Monuments Historiques, tous les bâtiments existants ont été démolis pour la réalisation du projet dont le risque inondation, non intégré en début d’opération (le plan de prévention des risques d’inondation était en cours), est devenu le fil conducteur :

Une emprise maximale de 20% a laissé place à 80% de paysage (désartificialisation des sols de l’usine) en régulation naturelle. les bâtiments neufs principalement des logements collectifs (essentiellement sociaux en relocalisation ANRU) sont construits avec des garages en rétention d’eau en léger déblais, des habitats individuels sur des pilotis à la hauteur des plus hautes eaux connues (+1,50m) aux allures de ‘bateau-lavoir’ pour engager une culture du risque, et les bâtiments conservés abritent des équipements publiques avec des mesures de réduction de vulnérabilité, le paysage lui aussi participe à l’ouverture de la compréhension des aléas et à la réduction de leurs forces ( bassins pluviaux de rétention, cheminements piétons à l’abri, transparence hydraulique,…, etc. : une nouvelle urbanité  faite pour préserver la sécurité des personnes et des biens en cas d’inondation...ce qui a été vérifié lors des inondations de 2016.

La reconversion du site Matra correspond à une réappropriation d'un espace en centre-ville réalisée dans un souci de mixité sociale et de nature en ville, tout en intégrant les différentes contraintes du site.

Thématiques : 
  • Qualité du logement
  • Rénovation / Réhabilitation
  • Aménagement
  • Grand cycle de l'eau
  • Patrimoine
Échelle : 
  • Quartier

Fiche d'identité

marker  Centre-Val de Loire / Romorantin-Lanthenay
Type de territoire : 
  • < 20 000 habitants
Surface bâtie :  12 000 m² d’emprise de bâtiments et 48 000 m² de surface en régulation naturelle
Coût du projet :  Parc 2.500.000 euros HT, VRD 3.000.000 euros HT , Constructions édifices 21.500.000 euros HT
Maîtrise d'ouvrage :  Mairie de Romoranthin-Lanthenay ; 02 54 94 41 00 / cabmaire@romorantin.fr
Maîtrise d'oeuvre :  Architecte Eric DANIEL-LACOMBE ; 06 80 06 89 42 / edl@edl-architecte.com
Partenaires associés :  Paysagiste : Bernard LASSUS

Distinctions

Labels / certifications :  Concertation sur les ENR et mise en place de pompes à chaleur, de ballons thermodynamiques, d’orientations préférentielles des façades, de mitoyenneté entre logements, de stationnements en carports et de réseaux protégés sous la route pour faire face aux inondations
Concours / récompenses :  Grand prix aménagement 2015 « Comment mieux bâtir en terrains inondables constructibles ». Lauréat du Geste d’Or 2020 avec 3F

Médias

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

Le site industriel était de fait très artificialisé soit par l’emprise au sol des bâtiments qui recouvraient une large partie du terrain, soit par les voiries internes. La démolition à 80% des emprises au profit des régulations naturelles participe à une renaturation  très importante du site.

Lors des jeux de déblais remblais pour faire face aux inondations l’ensemble  des déblais a été placé sous la route en remblais assurant ainsi une évacuation à l’abri des eaux.

Concertation sur les ENR et mise en place de pompes à chaleur, de ballons thermodynamiques, d’orientations préférentielles des façades, de mitoyenneté entre logements, de stationnements en carports et de réseaux protégés sous la route pour faire face aux inondations

La sobriété des emprises  en urbanité face aux risques naturels est un critère de réduction de vulnérabilité

Critère n°2 : INCLUSION

La concertation entre les services de l’état et le PPRI et les souhaits de centralité d’une ville pour le maire ont fait l’objet d’une réelle concertation voire même d’une maïeutique créative menée par l’architecte

Présence de logements collectifs et d’habitats individuels.

Bien en location ou accession à la propriété.

Résidence services favorisant la mixité générationnelle.

Bâtiments administratifs.

Jardin central avec bassin de rétention.

La société 3 F Jacques Gabriel (logement social dans la région Centre-Val de Loire) a participé à la réalisation du projet. Il s’agit de retrouver à la fois un lien social et une vie avec la nature grâce aux innovations de ces habitats en abri ouvert.

La crue de 2016 ou les habitants ont pu réagir favorablement à ce risque a été un moment d’une transformation culturelle tout à fait important.

Critère n°3 : RÉSILIENCE

Le risque d’inondation par la Sauldre a fortement influencé le projet. La collectivité a réalisé une étude hydraulique sur le secteur afin de mieux appréhender les écoulements.

Lors des inondations de la Sauldre de 2016, crue plus que centennale, le site a été inondé. Les mesures prises dans le cadre du projet (1er niveau dédié au stationnement, rehausse des niveaux habitables à 30 cm au-dessus des plus hautes eaux considérées alors, etc.) ont permis de limiter l’impact de la crue (niveaux habitables non inondés juste au-dessus pour certains de la crue de 2016).

NC

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

L’architecture et l’ usage en milieu inondable s’articule entre une évaluation des problèmes liés aux risques naturelles et une invention de nouveaux usages mais aussi de nouvelles formes sensibles

Oui . autour d’une exploration des formes et conditions d’exercice de la maïeutique de conduite d’un projet d’architecture.

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

Les choix pris pour la réduction de vulnérabilité au risque d’inondation peuvent être retenus dans d’autres projets. Ils sont à adapter en fonction de la problématique locale.

L’implication du maître d’ouvrage et la réactivité du maître d’œuvre, associé à un travail partenarial avec les services de l’État ont permis de faire aboutir un projet de mixité intégrant les contraintes du site.

La production de ce projet a permis de préparer l’ouverture sur les humains et les non-humains des futurs habitants

A propos de Solène Martin

Chargée de Mission, Groupe de Travail et Travaux. Étudiante à l’École Urbaine de Sciences Po Paris sur la transition écologique des villes.

A propos de Quentin Guillemot

Animé par les questions climatiques et les autres limites planétaires, Quentin se dirige vers un parcours sur l’aménagement du territoire à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Son expérience dans les milieux associatifs, notamment à la Fresque du Climat, l’aident à mieux saisir les enjeux de la bifurcation écologique. Entre sa Haute-Savoie natale et sa ville de cœur, Rennes, où il a gagné en compétence sur les sujets de la mobilité et de l’agriculture durable, il pose aujourd’hui ses valises à Paris pour déployer les ateliers territoriaux de France Villes et territoires Durables dans tout le territoire. 

A propos de Tara Goodwin

Diplômée d’une Licence de l’INALCO (Langues’O) en langue Hindi et bi-cursus Relations internationales – Humanités environnementales, Tara est actuellement étudiante en alternance du Master 2 Relations Internationales et Action à l’Étranger de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses missions chez France Villes et territoires Durables s’inscrivent dans la lignée de ses expériences à l’UNESCO et au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, contribuant ainsi à son insertion professionnelle dans le domaine de la diplomatie environnementale et de la coopération internationale pour le développement.

A propos d'Isabelana Noguez

Diplômée du Master en Communication Numérique et Analyse de Données à la Sorbonne Nouvelle, Isabelana est une journaliste mexicaine. Elle a travaillé précédemment dans la communication et les relations presse dans le secteur culturel en France et au Mexique. Aujourd’hui, elle s’intéresse aux enjeux écologiques et aux actions et solutions pour préserver l’environnement et la biodiversité.

A propos de Marion Gonzales

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Elle est aujourd’hui responsable de la communication et des affaires internationales de l’association.

A propos de Camille Waintrop-Boyon

Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine.
Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

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Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

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Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

A propos de Sébastien Maire

Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.
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