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Le Haut-bois

Une réalisation proposée par Ville de Grenoble / aménageur SAGES

Bâtiments Vie locale

Contributeur

Référent :  Frédéric Cacciali
Contact : 

frederic.cacciali@innovia-sages.fr

Descriptif

Initié ici, à Grenoble, au coeur d’un territoire qui favorise l’émergence des technologies de pointe et dans un environnement naturel privilégié, l’ambitieux projet "Haut-bois" devient aujourd’hui une réalité qui ouvre la voie à une nouvelle ère de construction, de nouveaux codes d’habitation.

Sous l’impulsion d’Actis, premier bailleur social de la Métropole grenobloise et la participation d’un collectif d’experts passionnés, le Haut-Bois apporte non seulement une solution immédiate et innovante dans le secteur de l’habitation mais elle insuffle surtout une nouvelle approche qui répond à 3 enjeux prioritaires ; celui du bien-être social, celui de la préservation environnementale et enfin, celui de la prouesse architecturale.

- Première construction d’un bâtiment en structure bois sur 9 niveaux, dans un environnement classé 4/5 du risque sismique
- Premier bâtiment de cette envergure labellisé Passif par ventilation double flux
- Favorisant les matériaux bio-sourcés
- Privilégiant les filières locales, leur offrant ainsi de véritables débouchés pour les années à venir.
- Une première en France qui donne à notre territoire un temps d’avance dans la construction des transitions

Thématiques : 
  • Construction
  • Qualité du logement
  • Matériaux
  • Renforcement du lien social et de la solidarité
Échelle : 
  • Bâtiment
  • Logement

Fiche d'identité

marker  Auvergne-Rhône-Alpes / Grenoble
Type de territoire : 
  • Métropole
Date de livraison :  31/01/2022
Surface bâtie :  3900 m²
Coût du projet :  11 300 000€
Maîtrise d'ouvrage :  Actis – OPH de la métropole grenobloise
Maîtrise d'oeuvre :  ATELIER 17C - ASP ARCHITECTURE
Partenaires associés :  Grand plan d’investissement, Fibois, CAUE de l’Isère, CSTB, Advibois, CNDB, FCBA, SAGES,

Distinctions

Labels / certifications :  Labélisation « passive hauss ». Les labellisations BEE+ et E+C sur les matériaux et leur cycle de vie (nouvelle règlementation Bâtiment Bas Carbone) seront également recherchées

Médias

https://lehautbois.fr/

Dossier de presse

Documentation technique disponible sur demande

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

La capacité à diffuser l’énergie dans le cas d’un séisme et la légèreté de structure en bois permet de diminuer drastiquement l’impact des fondations et notamment de ne pas impacter la nappe phréatique de Grenoble.

Récupération des eaux pluviales pour ré infiltration dans la nappe via les noues paysagères.

Grâce à l’utilisation du bois, matière sèche, la construction ne demande que très peu d’eau.

Construction entièrement en bois (1500m3), 15% du bois vient de l’Isère, 15% des Vosges et le reste provient des Alpes. Le choix a été de ne garder le bois qu’en touches précises, pour qu’il ne subisse pas les agressions extérieures qui lui donne l’aspect grisé parfois mal ressenti par les habitants. Il va donc apparaître dans des lieux privilégiés, protégés, qui lui permettront une grande pérennité. C’est donc un choix radical que de couvrir l’ensemble du bâtiment par une couverture en Zinc, une couverture qui va bien vieillir dans le temps, qui va se patiner.

Les matériaux biosourcé se trouvent également à l’intérieur des logements avec notamment des menuiseries bois, des planchers en bois massif et des revêtements de sol naturel comme le Marmoléum.

Dans la cadre de la labellisation Passiv-Haus, un contrôle qualité et de la quantité des matériaux biosourcés est effectué.

Le cycle de vie complet du bâtiment a été envisagé, jusqu’à son éventuelle démolition « propre » avec un très faible impact environnemental.

Le bâtiment sera passif : labellisé Passiv-Haus : <15kw/m²/an

Utilisation du bois, 12 fois plus isolant que le béton, 2000T de CO² stocké dans la structure bois et la structure de l’enveloppe.

  • Triple vitrage
  • Etanchéité à l’air
  • Ventilation double flux collective
  • Pas de radiateur dans les logements
  • Système de récupération de chaleur sur les eaux grises, qui assurera 30% des besoins
  • Plénum isolé fortement et ventilé + déphasage D12 du CLT de 14 cm + contrôle ensoleillement par BSO + Balcon épais au sud +albédo élevé du zinc azingar en façade et couverture : pour une réponse à la hauteur des enjeux de confort d’été et d’îlot de chaleur.
  • Compacité de la construction et mise en dehors des volumes chauffés des ascenseurs et des escaliers d’accès aux logements.
  • Absence total de pont thermique, y compris dans l’accroche des balcons qui sont rapportés avec leur propre structure porteuse.

La mise en œuvre et l’utilisation du zinc en couverture et en façade, garantie une maintenance minimum et une très grande pérennité dans le temps, y compris dans un milieu urbain comme Grenoble.

La couverture n’est jamais traversée, elle est d’un seul tenant ce qui facilite son entretient par l’absence totale de percement.

L’approche de l’ensemble des installations techniques ont été conçu dans un esprit low-tech.

La récupération de chaleur avec le système « powerpipe » (qui ne demande aucune énergie ni d’entretien, illustre bien cette démarche.

Le complexe de façade évite d’avoir un frein vapeur et permet d’avoir une régulation hygrométrique naturelle. Cela contribue à la respirabilité et à la qualité de l’air du bâtiment et donc au confort et à la qualité de vie dans les logements.

Critère n°2 : INCLUSION

Le Haut-bois s’inscrit dans le projet global du quartier Flaubert. Le projet Flaubert est pensé autour d’une démarche de participation citoyenne d’envergure associant riverains, acteurs du quartier et étudiants de l’école d’architecture, afin d’enrichir la démarche de construction du projet à chacune de ses étapes.

La Maison du Projet, le prototype d’habitat en bois et terre, Terra Nostra, a d’ailleurs été conçue par 50 étudiants en architecture. Elle vous accueille, habitants et usagers, pour travailler sur les nouveaux aménagements et expérimenter l’utilisation de matériaux naturels.

Actis s’est donnée les moyens depuis le concours, jusqu’à la réalisation de mettre en œuvre un projet partenarial, en réunissant et échangeant avec la filière bois, les acteurs locaux ‘Sem Sages », partenariat des acteurs du bois, de l’ensemble de la filière : SDCC, bois du Dauphiné, partenariat CAUE, CNDB, les collectivités locales.

Le bâtiment sera composé de 56 logements sociaux. Actis assure une gestion locative et sociale de proximité. La volonté est de démocratiser l’accès au logement, construire une offre de logements qui allie qualité et performance énergétique et créer un environnement qui favorise le lien social et le bien-être des locataires.

Ce projet intègre dans la conception de l’accueil, de la cage d’escaliers et des ascenseurs, un principe de promenade, de rue verticale et de belvédère qui permettent le lien social et la rencontre.

Actis est un bailleur social avec une mission d’intérêt général. Le projet a été pensé dans une démarche responsable sur les plans sociétaux et environnementaux. Dans son fonctionnement quotidien Actis est vigilant aux situations difficiles de ses locataires avec des équipes de proximités aguerries, comprenant des travailleurs sociaux.

Actis a été le premier bailleur à livrer une résidence de logements sociaux certifiée BBC sur le département de l’Isère en 2010. Actis sera sans doute demain le premier bailleur au niveau national à réaliser un bâtiment de logements sociaux de 9 niveaux en structure bois.

L’usage des logements sera particulièrement simple et intuitif. L’association de ces différentes techniques au service d’un projet vertueux est particulièrement novatrice :

  • Agrémenter son confort, d’un simple geste
  • Permettre aux locataires de faire des économies conséquentes : environ le montant d’un smic mensuel/an
  • N’utiliser que des éléments naturels pour bâtir une nouvelle génération d’habitat collectif : l’air et le bois.

Chaque logement sera équipé d’un balcon d’une surface de 5 à 9 m2 maximum avec protection partielle significative ou complète contre les intempéries.

Critère n°3 : RÉSILIENCE

En été, Grenoble accuse des températures plus chaudes, plus longtemps, et qui baissent peu la nuit (îlot de chaleur). Le défi de ce projet réside donc principalement dans le confort d’été : arriver à maîtriser, sans recours à la climatisation, les températures estivales.

De plus Grenoble se trouve sur une zone de risque sismique de 4/5, construire un bâtiment en bois de 9 niveaux représente donc un grand défi. Le bois offre une bonne résistance aux tremblements de terre et, contrairement aux idées reçues, au feu également. Il transmet ainsi la chaleur 10 fois moins vite que le béton et 250 fois moins vite que l’acier.

Actis c’est donnée les moyens depuis le concours, jusqu’à la réalisation, de mettre en œuvre un projet partenarial, en réunissant et échangeant avec la filière bois, l’aménageur Sem Sages, les acteurs de la filière bois, les entreprises : de l’ensemble de la filière : SDCC, bois du Dauphiné, partenariat CAUE, CNDB, les collectivités locales…

Cette approche a impliqué les entreprises dès la conception pour mettre en œuvre des solutions sur mesure. L’échange et la collaboration entre les acteurs du projet s’inscrit dans une véritable démarche de recherche et développement.

Très tôt il y a eu une implication des équipes de gestions et maintenance du patrimoine, pour le choix des matériaux par exemple, et ainsi prendre en compte la gestion quotidienne du bâtiment de manière précoce.

La vision globale du projet, c’est aussi son intégration dans son environnent immédiat et plus lointain. Ainsi, le territoire est pris en compte par la cage d’escalier, depuis laquelle on voit les 3 massifs montagneux entourant Grenoble : Belledonne, Chartreuse et Vercors sont mis en valeur avec un effet belvédère.

Chaque logement a une double orientation, multipliant ainsi les points de vue.

Le parc voisin de l’ilot bâti est intégré dans le projet avec mise en place de noues paysagères. Le système de clôture du bâtiment est doux, intégré au paysage, il n’y a pas d’effet barrière.

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

Le projet a nécessité la mobilisation de la filière bois de la région et du département comme la société de charpente couverture dauphinoise qui s’est occupé de l’assemblage de la structure.

Au-delà de l’effet immédiat sur les entreprises de la construction bois, le projet Hautbois donne un signal fort pour l’industrie de transformation du bois régionale. La valorisation du projet par les visites, la presse etc. donne à voir les métiers du bois.

Ce projet a permis de démontrer la capacité à préfabriqué en atelier 65 % de sa construction, ce qui lui confère une grande qualité de mise en œuvre, car cela permet la traçabilité et l’autocontrôle de l’ensemble des éléments mis ainsi en œuvre. Mais aussi cela a permis de réduire de 30% le temps de chantier habituel. La préfabrication permet à d’autre profil de femme et d’homme d’accéder au monde du bâtiment avec pour objectif de meilleures conditions de travail pour les salariés.

Ce projet est innovant par sa structure bois et parce qu’il sera labellisé Passiv Hauss. Il sera donc très performant ; ce qui est un gain majeur en confort pour la vie dans ce bâtiment. Les habitants sont au coeur du projet parce que leur environnement sera respecté. L’impact de la construction sur la nature est pris en compte et ce, durant toute la vie du bâtiment.

Très tôt Actis a voulu rendre visible ce projet d’envergure, pour sensibiliser les publics aux enjeux environnementaux et sociaux de la construction.

Une exposition pédagogique est installée dans le parc Flaubert, bordant la zone bâtie, présentant la filière bois locale et le projet Haut-Bois.

Une maquette démonstrative est également installée dans le lieu culturel « La Bifurk », voisine du projet.

Un site internet est également en ligne et des visites de chantiers ont lieux très régulièrement.

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

Le Hautbois agit comme un véritable démonstrateur auprès des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre. Il est précurseur dans la dynamique nationale des immeubles bois de grande hauteur, largement soutenus par les pouvoirs publics.

Du point de vue plus technologique, un transfert des enseignements est prévu tout au long de la vie du projet vers les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre pour que les enseignements du projet profitent à tous et fassent monter en compétence ces acteurs.

Le projet fait l’objet d’une instrumentalisation permettant de développer des recherches dans le cadre d’une thèse sur la capacité des structure bois à répondre aux contraintes sismiques.

A ce jour, un webinar organiser par FIBOIS et le CNDB a rassemblé 350 internautes autour de la présentation du Hautbois, et 650 personnes ont tenus à venir visiter le chantier : étudiants, architectes, professionnels du bois ou de l’immobilier, élus et techniciens des collectivités, bailleurs sociaux…

A propos de Solène Martin

Chargée de Mission, Groupe de Travail et Travaux. Étudiante à l’École Urbaine de Sciences Po Paris sur la transition écologique des villes.

A propos de Quentin Guillemot

Animé par les questions climatiques et les autres limites planétaires, Quentin se dirige vers un parcours sur l’aménagement du territoire à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Son expérience dans les milieux associatifs, notamment à la Fresque du Climat, l’aident à mieux saisir les enjeux de la bifurcation écologique. Entre sa Haute-Savoie natale et sa ville de cœur, Rennes, où il a gagné en compétence sur les sujets de la mobilité et de l’agriculture durable, il pose aujourd’hui ses valises à Paris pour déployer les ateliers territoriaux de France Villes et territoires Durables dans tout le territoire. 

A propos de Tara Goodwin

Diplômée d’une Licence de l’INALCO (Langues’O) en langue Hindi et bi-cursus Relations internationales – Humanités environnementales, Tara est actuellement étudiante en alternance du Master 2 Relations Internationales et Action à l’Étranger de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses missions chez France Villes et territoires Durables s’inscrivent dans la lignée de ses expériences à l’UNESCO et au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, contribuant ainsi à son insertion professionnelle dans le domaine de la diplomatie environnementale et de la coopération internationale pour le développement.

A propos d'Isabelana Noguez

Diplômée du Master en Communication Numérique et Analyse de Données à la Sorbonne Nouvelle, Isabelana est une journaliste mexicaine. Elle a travaillé précédemment dans la communication et les relations presse dans le secteur culturel en France et au Mexique. Aujourd’hui, elle s’intéresse aux enjeux écologiques et aux actions et solutions pour préserver l’environnement et la biodiversité.

A propos de Marion Gonzales

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Elle est aujourd’hui responsable de la communication et des affaires internationales de l’association.

A propos de Camille Waintrop-Boyon

Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine.
Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

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Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

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Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

A propos de Sébastien Maire

Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.
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