Mode sombre

Nouveaux locaux de l’ESIROI

Une réalisation proposée par LAB Réunion

Bâtiments Conception Économie durable Management et gouvernance Réseaux Vie locale

Contributeur

Référent :  Cédric DELAHAYE
Contact : 

cd@labreunion.fr

Descriptif

Le nouveau bâtiment de l’ESIROI (Ecole Supérieure d’Ingénieurs Réunion Océan Indien) est désormais implanté sur le campus universitaire de Terre Sainte, à Saint Pierre de l’île de La Réunion. Une aile du bâtiment accueille également une extension de l'IUT (Institut Universitaire et Technologique) située sur le même campus.

Il propose des solutions architecturales innovantes permettant de faire face aux aléas d'un climat tropical humide, en étant le plus respectueux de l'environnement possible, tout en assurant un cadre de travail à la pointe de l'innovation et confortable à ces nouveaux usagers.

Son fonctionnement aéraulique étudié et optimisé grâce à des études en soufflerie physique, le choix d’une structure mixte métal/parois légères alternative au tout-béton, et l’importance de la végétation au sein du projet sont des exemples de solutions qui démontrent notre volonté forte de réduire son impact environnemental.

A l’image des futurs ingénieurs qui y seront formés, l’ESIROI démontre le savoir-faire local en matière de conception bioclimatique, à faible impact environnemental.

Thématiques : 
  • Construction
  • Ingénierie systémique
  • Ingénierie thématique
  • Paysage
  • Low-tech
  • Suivi de performance / Labels, normes et certificats
  • Partenariats publics/privés
  • Coopérations territoriales
  • Énergie
  • Éducation et formation
Échelle : 
  • Bâtiment

Fiche d'identité

marker  La Réunion / Terre-Sainte (Saint Pierre)
Type de territoire : 
  • Communauté d'agglomération
Surface bâtie :  3 885m²
Coût du projet :  10 171 145€
Maîtrise d'ouvrage :  Université de La Réunion
Maîtrise d'oeuvre :  LAB Réunion (APA / 2APMR), A3 Structures, INSET, Créateur, LEU REUNION, DELHOM Acoustique

Distinctions

Concours / récompenses :  Trophées Bâtiments Résilients – Prix Tertiaire & Industriel

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

La conception est basée de manière synthétique sur les éléments suivants :

Les données météorologiques étudiées démontrent que :

  • Les températures sont élevées en été austral
  • L’humidité relative est forte en été austral
  • Le potentiel de ventilation est conséquent tout au long de l’année
  • Les vents dominants sont orientés Sud-Est en été et Est-Sud-Est en hiver
  • Le confort hygrothermique peut être atteint avec des vitesses d’air sur les usagers

Notre stratégie de conception environnementale pour que les usagers soient en situation de confort au sein    du projet d’extension de l’IUT et du bâtiment de l’ESIROI, porte donc sur :

  • Limitation des surcharges thermiques par des dispositifs de protection solaire efficace
  • Orientation du bâtiment et des salles pour profiter des vents dominants
  • Atténuation de l’intensité du vent en hiver austral
  • Conception des locaux ventilés naturellement avec une forte porosité ajustable
  • Limitation des charges thermiques internes par la mise en place d’équipements efficients
  • Regroupement des locaux ayant une stratégie de rafraîchissement similaire
  • Végétalisation des abords de bâtiments pour profiter de l’évapotranspiration de la végétation environnante

Le projet a fait l’objet d’évaluation bilan carbone afin de limiter son impact. 

Nous avons réalisé une étude Bilan Carbone au stade APD 1 pour ce projet de construction. Voici les résultats de cette étude :

Le projet de construction du bâtiment ESIROI et de l’extension de l’IUT a un poids carbone de 2846.5 téqCO2. Si l’on rapporte ce ratio au mètre carré, on obtient une valeur de 828,2 kéqCO2/m² sdp.

Par ailleurs la limitiation des GEs a aussi fait l’objet d’études spécifiques. 

L’objectif de ce projet est d’avoir une consommation électrique inférieure à 60 kWh/m²/an.

La consommation électrique totale du bâtiment ESIROI et de l’extension de l’IUT est de 41,69 kWh/m²sdp.an

Critère n°2 : INCLUSION

Le projet a fait l’objet de consultations des utilisateurs et de leur mode de fonctionnement. En effet il s’agissait, pour partie, du déménagement d’enseignants et de laboratoires de St Denis à St Pierre. Ces consultations ont permis d’amender la programmation initiale et de mieux prendre en compte la réutilisation des matériels réemployés et du mode de fonctionnement des locaux.

Par essence, une école nationale d’Ingénieurs est inclusive, en ce sens que son accès est fait par voie de concours anonyme.

Il s’agit d’un équipement public dont une des finalités est de respecter tout type de population amenée à l’utiliser. Pour cela il respecte à la lettre toutes les préconisations d’accessibilité aux PMR et autres vulnérabilités.

Critère n°3 : RÉSILIENCE

Le projet est soumis a des risques cycloniques. De ce fait sa conception a pris en compte ce risque dans le dimensionnement des structures et en particulier la canopée textile qui a fait l’objet d’une étude en soufflerie physique.

La gestion des eaux pluviales liée aux fortes pluies cycloniques ou non a aussi fait l’objet d’une attention particulière. Avant d’être rejetés en surverse au réseau et à la ravine proche, les eaux pluviales sont temporisées et infiltrées dans des jardins, ralentissant le cycle de l’eau. Ce travail a été fait malgré l’exiguïté de la parcelle et en tirant parti de toute zone pouvant rester potentiellement perméable.

La résilience énergétique a aussi été prise en compte par le positionnement en toiture de panneaux photovoltaïques permettant d’assurer le fonctionnement de l’école en cas de coupure d’électricité.

La résilience fonctionnelle a aussi été pensée en concevant, à l’exception des laboratoires, un bâtiment passif ou le confort est obtenu sans énergie et donc sans dépendre de facteurs autres que les actions des individus utilisant des locaux.

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

Le projet a développé une structure mixte béton acier, utilisant au mieux chaque filière en fonction de ses caractéristiques propres : béton pour son inertie au RDC ou se trouvent des laboratoires nécessitant la climatisation, aux étages l’acier et des enveloppes légères (polycarbonate) et protégées du soleil ou une excellente protection solaire des parois, sans rayonnement est nécessaire pour le bon fonctionnement passif des locaux. Cette mixité ,non conventionnelle à La Réunion, a amené les entreprises de charpente métallique et de béton à travailler ensemble et à envisager de nouveaux concepts de bâtiments ou la mixité des matériaux  génère de nouvelles approches collaboratives.

Aspect activité culturelle et associative :

Le projet a développé une immense canopée sous une couverture textile. Cet espace proposé par les concepteurs n’était pas prévu au programme, alors même qu’il constitue aujourd’hui le cœur vivant de l’école. Il permet de développer à l’abri du soleil et de la pluie les activités associatives des étudiants (qui au départ étaient confinés dans des locaux exigus et fermé) et culturelle (manifestations diverses, accueil de visiteurs…). Cet espace extérieur couvert constitue l’archétype de l’espace tropical, abrité mais ouvert ou peuvent prendre places des activités diverses là ou le confort est optimal.

Innovation technique :

Le projet a développé le concept innovant de patio dépressionnaire qui permet de ventiler naturellement l’étage de l’administration. Ce concept a été pensé dès la phase d’esquisse grâce à la co conception architecte ingénieur et plus particulièrement avec J Gandemer conseil, ingénieur spécialisé en aéraulique des bâtiments. Afin de valider ce concept pensé en phase esquisse, une étude en soufflerie physique (soufflerie Eiffel à Paris) a été menée et permis de préciser les vitesses d’air attendu dans les locaux concernés et ainsi de finaliser les STD (Simulations Thermiques Dynamiques) à même de confirmer le confort thermique des locaux tout au long de l’année sans recors à la climatisation artificielle.

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

Les concepts développés dans ce projet sont bien entendu réplicables dans leur ensemble. Afin d’en valider le fonctionnement après occupation, plusieurs études et mesures ont été lancés par les étudiants et leurs professeurs utilisant ces locaux. Il constitue de ce fait un laboratoire in situ pour les enseignements dispensés dans cette école d’ingénieurs environnementaux.

About Nina

A student at Sciences Po Paris, enrolled in the Master’s program in Territorial and Urban Strategies, Nina is interested in public policies at the territorial level as well as the challenges of ecological transition.

As part of a student project during her first year of the Master’s program, she worked with the National Housing Agency (Anah) on eco-design in urban renovation. She then took a gap year to gain more professional experience, completing two internships: the first with the City of Paris, where she contributed to the implementation of the first plan to combat energy poverty, and the second with the Paris Urban Planning Agency (Apur), where she worked on the territorialization of public health.

Currently in her second year of the Master’s program, she is beginning an apprenticeship with the association France Villes et Territoires Durables.

 

About Solène

Mission Officer, Working Group, and Projects. Student at the Urban School of Sciences Po Paris, focusing on the ecological transition of cities.

About Quentin

Motivated by climate issues and planetary boundaries, Quentin decided to study land use planning at the Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. His experience in associative field at the Fresque du Climat, helped him to better understand the stakes of the ecological bifurcation. Between his native Haute-Savoie and his home town Rennes, where he gained expertise in mobility and sustainable agriculture, he is now based in Paris to deploy the Sustainable City by France’s territorial workshops throughout the country.

About Alice

After five years’ study at Sciences Po Lyon, with a specialization in territorial transitions, Alice joined Sustainable City by France (France Villes et territoires Durables). She actively contributes to the deployment of the association’s territorial workshops and working groups.
See her LinkedIn profile 
Photo-circulaire-tara

Currently studying as a second-year Master’s student in International Relations at University Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Tara holds a Bachelor’s degree from INALCO, with a double-major in Hindi language, and International relations / Environmental studies. Her work with us is in line with her former experiences at UNESCO and the Ministry of Europe and Foreign Affairs, thus deepening her professional expertise in the field of environmental diplomacy and international cooperation for sustainable development.

See her LinkedIn profile

Photo-circulaire-carla

She holds a Master’s degree in Development Economics from the Panthéon-Sorbonne University and is currently studying for a Master’s degree in International Relations and Action Abroad at the same university. She approaches the problems of sustainable cities and territories through these different perspectives and her international experiences.

About Isabelana

Isabelana is a Mexican journalist who holds a Master’s degree in Digital Communication and Data Analysis from the Sorbonne University. She previously worked in communication and press relations in the cultural sector in France and Mexico. Today, she is interested in ecological actions and solutions to preserve the environment and the biodiversity.

About Camille

camille photo
With a background in social sciences, art history and architecture, Camille has worked in communication within the VINCI group: from major international projects to La Fabrique de la Cité, a think tank dedicated to urban foresight.

About Alexandra

A geographer by training (Saint Petersburg State University), she started as a geographer and economist at the Academy of Agricultural Economics (Russia), before pursuing her career in France as an administrative and accounting assistant (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

About Marion

Trained in international and European affairs between England and France as part of a double degree at Sciences-Po Lille / University of Kent, Marion started her career in advocacy and institutional relations of non-governmental organisations, in the fair trade sector (Max Havelaar France label). Her experiences are also linked to territories, with a passage in decentralised cooperation at the level of a departmental council.

About Sébastien

Before joining the SCbF team, he held several positions in local government management. From elected official and deputy mayor of his native city Besançon, in charge of university relations and international cooperation, to Director of Economic Development of the City of Pantin, to Chief of staff in Montreuil – where he notably piloted the in-depth redesign of the urban project towards more ecology and sustainable development – he continued his career as Senior Resilience Officer of the City of Paris.
He promotes a holistic and systemic vision of sustainable development and brings his expertise in territorial resilience, ecological and social transition.
X