Les cours Oasis
Une réalisation proposée par Ville de Paris
Contributeur
Descriptif
- Espaces publics et espaces verts
- Milieux naturels et aquatiques, biodiversité
- Paysage
- Ingénierie systémique
- Participation citoyenne
- Culture et loisirs
- Éducation et formation
- Renforcement du lien social et de la solidarité
- Quartier
Fiche d'identité
- Métropole
Distinctions
Médias
Évaluation du projet*
sur la base du déclaratif du contributeur
Critère n°1 : SOBRIÉTÉ
Tout au long du projet, deux équipes de recherches des laboratoires de Sciences Po et de l’ESIEE Paris/ LIED ainsi que Météo-France ont contribué à la collecte de données pour permettre une évaluation exhaustive et approfondie de ses impacts.
Un diagnostic climatique a été mené pour évaluer la réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain et le confort d’été, par l’analyse et la comparaison de mesures avant/après travaux. Deux stations météorologiques sont installées pour une mesure significative de la température d’été. La méthodologie a été basée sur l’analyse de la différence entre deux stations, l’une connaissant un changement environnemental (située dans la cour) et l’autre non (située dans l’espace public à proximité). Retrouvez des éléments explicatifs ici.
En complément, des simulations ont été menées pour mesurer l’impact climatique de la transformation. Une courte vidéo vous explique plus en détails ces mécanismes. L’amélioration du confort d’été a été mesurée dans les cours grâce à l’indice de stress thermique.
Si une zone d’asphalte est en bon état, autant la conserver (pour une zone sportive par exemple) et utiliser le budget pour aménager d’autres zones, désalphalter ou changer le sol à d’autres endroits. La cour Oasis n’est pas forcément une cour où tout est refait entièrement. Cela sera plus vertueux écologiquement.
De même, des zones déjà plantées (haies, zones de pelouse, etc.) doivent au maximum être intégrées au projet et peuvent être rendues accessibles dans une logique de valorisation des potentiels existant de la cour.
S’appuyant sur une première étape de co-construction, les transformations des cours apportent diverses nouveautés :
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Le sol fait l’objet d’une attention particulière : il doit participer à une meilleure gestion de l’eau de pluie et il doit aussi être plus clair pour éviter d’emmagasiner la chaleur s’il n’est pas ombragé. Il s’agit ainsi de privilégier des matériaux naturels et moins polluants. L’idée est de retrouver un équilibre entre zones perméables, avec une préférence pour la pleine terre quand cela est possible, et un sol imperméable permettant la gestion de l’eau de pluie (pentes naturelles avec ruissellement de l’eau de pluie vers les espaces naturels par exemple : Les sols naturels contribuent à la stimulation des enfants en leur offrant une surface d’exploration et d’imagination. Plus généralement, Le contact avec la nature contribue notamment à apaiser le climat scolaire (voir l’exemple d’Anvers dans la partie « Cours d’ailleurs » ci-dessous). Enfin, les sols en bon état peuvent également être partiellement conservés, dans une logique de sobriété.
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Les surfaces végétalisées sont augmentées : plantations d’arbres, toitures et murs végétalisés, jardins pédagogiques, vergers, cabanes végétales… Les essences choisies sont des végétaux adaptés au cadre scolaire et plus résistants au changement climatique.
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Le mobilier cherche à répondre aux besoins exprimés par les enfants et les adultes de l’école, notamment pour un meilleur partage de l’espace (entre petits et grands, filles et garçons, etc.) et permettre des activités diverses en extérieur. Sont ainsi proposés des gradins, des via ferrata, des jeux d’escalade, des cabanes, des parcours sensoriels… Une attention est aussi portée à la provenance des matériaux : circuit court et récupération sont privilégiés.
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L’ombre et l’eau sont également plus présentes dans les cours : installation de fontaines, utilisation ludique et pédagogique de l’eau et ajout d’ombrières et d’arbres dans une logique de rafraîchissement urbain.
Les pratiques changent mais la charge d’entretien n’est pas amplifiée, à condition de bien équiper les agents pour faciliter leur travail. À la place de balayer ou souffler des feuilles, on balaye des copeaux pour les remettre dans leur zone. Les feuilles qui tombent sur les zones de copeaux peuvent y rester; elles alimentent le sol en matière organique. Les enfants peuvent aussi les déplacer, et les apporter comme paillage sur les espaces plantés (c’est une source très importante de jeux, notamment pour les plus petits qui sont très volontaires pour ce type de tâche).
Il faut cependant recharger régulièrement les matériaux amortissants (copeaux ou sable), afin qu’ils aient toujours une épaisseur réglementaire (supérieure à 30cm), dans les espaces
ou une hauteur de chute est nécessaire. Il faut pour cela un marché de fourniture spécifique.
On peut impliquer les enfants dans cet entretien : balayage des copeaux, de la terre, du sable et nettoyage des chaussures avant de rentrer dans l’école. On peut mettre à disposition des enfants des râteaux, brouettes, pelles ou balais, dont l’utilisation pendant les temps de récréation peut devenir un rituel.
Critère n°2 : INCLUSION
Le projet oasis interroge le zonage de l’espace et des pratiques. Il s’agit, via les différents aménagements, de délimiter des zones permettant à certains enfants de trouver le calme au sein de la cour, tout en laissant l’opportunité à d’autres d’être actifs. Pour cela, il est important que le terrain de sport ne se trouve pas au centre de la cour mais soit plutôt positionné dans un angle, pour limiter la nécessité de le traverser pour se rendre d’un espace à un autre.
Par ailleurs, la diversification des activités offerte par les différents aménagements amène naturellement à une diminution de l’intérêt pour la course et les jeux de ballons, et au développement d’une diversité de jeux plus mixtes, qui stimulent de surcroît la créativité des enfants. Les espaces naturels sont également des espaces plus spontanément mixtes.
Les réflexions sur les cheminements et la circulation entre les zones font partie intégrante du projet. Les traversées de zones naturelles peuvent être rendues carrossables, et des bacs jardinés ou jeux à hauteur existent pour les enfants en fauteuil, tout comme des coins jeux (cuisine d’extérieur, espace de manipulation, tableau sensoriel). Par ailleurs, les handicaps autres que moteurs sont également à prendre en compte. L’installation de cabanes peut être bénéfique aux enfants qui ont des troubles autistiques par exemple, car certains apprécient d’être dans des espaces “contenants”. Les réflexions sont encore en cours pour optimiser l’accès de tous les enfants aux aménagements.
Critère n°3 : RÉSILIENCE
Tout au long du projet, deux équipes de recherches des laboratoires de Sciences Po et de l’ESIEE Paris/ LIED ainsi que Météo-France ont contribué à la collecte de données pour permettre une évaluation exhaustive et approfondie de ses impacts.
Un diagnostic climatique a été mené pour évaluer la réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain et le confort d’été, par l’analyse et la comparaison de mesures avant/après travaux. Deux stations météorologiques sont installées pour une mesure significative de la température d’été. La méthodologie a été basée sur l’analyse de la différence entre deux stations, l’une connaissant un changement environnemental (située dans la cour) et l’autre non (située dans l’espace public à proximité). Retrouvez des éléments explicatifs ici.
En complément, des simulations ont été menées pour mesurer l’impact climatique de la transformation. Une courte vidéo vous explique plus en détails ces mécanismes. L’amélioration du confort d’été a été mesurée dans les cours grâce à l’indice de stress thermique.
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Le sol fait l’objet d’une attention particulière : il doit participer à une meilleure gestion de l’eau de pluie et il doit aussi être plus clair pour éviter d’emmagasiner la chaleur s’il n’est pas ombragé. Il s’agit ainsi de privilégier des matériaux naturels et moins polluants. L’idée est de retrouver un équilibre entre zones perméables, avec une préférence pour la pleine terre quand cela est possible, et un sol imperméable permettant la gestion de l’eau de pluie (pentes naturelles avec ruissellement de l’eau de pluie vers les espaces naturels par exemple : Les sols naturels contribuent à la stimulation des enfants en leur offrant une surface d’exploration et d’imagination. Plus généralement, Le contact avec la nature contribue notamment à apaiser le climat scolaire. Enfin, les sols en bon état peuvent également être partiellement conservés, dans une logique de sobriété.
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Les surfaces végétalisées sont augmentées : plantations d’arbres, toitures et murs végétalisés, jardins pédagogiques, vergers, cabanes végétales… Les essences choisies sont des végétaux adaptés au cadre scolaire et plus résistants au changement climatique.
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Le mobilier cherche à répondre aux besoins exprimés par les enfants et les adultes de l’école, notamment pour un meilleur partage de l’espace (entre petits et grands, filles et garçons, etc.) et permettre des activités diverses en extérieur. Sont ainsi proposés des gradins, des via ferrata, des jeux d’escalade, des cabanes, des parcours sensoriels… Une attention est aussi portée à la provenance des matériaux : circuit court et récupération sont privilégiés.
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L’ombre et l’eau sont également plus présentes dans les cours : installation de fontaines, utilisation ludique et pédagogique de l’eau et ajout d’ombrières et d’arbres dans une logique de rafraîchissement urbain.
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Les chantiers ont aussi une dimension participative afin d’impliquer adultes et enfants dans les tâches qui peuvent être réalisées collectivement. Le tout se fait dans une logique de développement de la citoyenneté, qui favorise ainsi l’appropriation des espaces. Retrouvez ici de nombreux exemples.
Critère n°4 : CRÉATIVITÉ
La livraison de la cour n’est pas la fin du projet, c’est l’opportunité pour les adultes d’utiliser l’espace autrement et que ces modifications aient un impact concret sur le climat scolaire. Il est important d’aborder avec les adultes de l’école des thèmes comme l’importance de la nature dans le bien-être de l’enfant, l’apprentissage par le risque ou la place du jeu libre afin de voir s’opérer un usage différent et plus adapté aux besoins des enfants.
Les cours Oasis proposent aussi des espaces pour l’apprentissage à l’extérieur : amphithéâtre, jardin pédagogique, tableau d’expression etc. qui nécessitent une adaptation des temps et des programmes de classe.
Les cours transformées proposent des sols perméables par l’utilisation de matériaux naturels (terre, copeaux, sable…), davantage de végétation, des points d’eau, des jeux inventifs et adaptés aux besoins, des coins calmes et une meilleure répartition de l’espace.