Mode sombre

Gestion solidaire de l’eau à destination des publics fragiles

Une réalisation proposée par SUEZ – Maison pour Rebondir Ile-de-France

Réseaux Vie locale

Contributeur

Référent :  Cécile Baraille
Contact : 

cecile.baraille@suez.com

Descriptif

SUEZ a développé un service « préventif » s’adressant principalement aux usagers aux faibles revenus pour qui une surconsommation d’eau peut faire basculer dans la précarité hydrique, voire en situation d’impayé. Le programme est monté en partenariat avec la collectivité, les bailleurs sociaux, les associations de médiation et SUEZ.

Il repose sur un dispositif innovant par sa double vocation, à la fois social et écologique.

  • Augmenter le « reste à vivre » des foyers en les aidant à maitriser leur consommation d’eau chaude et d’eau froide
  • Prévenir des fuites et dégâts des eaux en proposant des réparations de « petite » plomberie gratuites
  • Participer à la préservation des ressources en eau en prévenant les fuites et en renforçant les écogestes

Thématiques : 
  • Logistique et approvisionnement
  • Grand cycle de l'eau
  • Renforcement du lien social et de la solidarité
Échelle : 
  • Bâtiment
  • Quartier

Fiche d'identité

marker  Poissy, Ile-de-France / Saint-Etienne, Auvergne-Rhône-Alpes
Type de territoire : 
  • > 20 000 < 100 000 habitants
Coût du projet :  30-35 k€
Maîtrise d'ouvrage :  SUEZ – Maison pour Rebondir Ile de France
Partenaires associés :  Ville de Poissy, GPS&O, SUEZ, EQUALIS, Energies Solidaires, Les Résidences Yvelines Essonne, Vilogia, Toit et Joie, Domnis, Tremplin 42, Soliha loire, AGASEF

Médias

 

 

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

Le projet a été développé dans un quartier politique de la ville où le bâti existait déjà. En revanche, il contribue à sensibiliser les habitants de logements sociaux à surveiller leur consommation d’eau, à la fois en préventif (éco-gestes, pose de mousseurs, de pommeau de douche économes etc.) et en curatif (détection, réparation de fuites et remontée des signalements aux bailleurs).

Grâce aux 120 kits installés, 438m3 d’eau ont été économisés au total sur l’année, soit 8m3 en moyenne par locataire et 31€ de charges eau annuelles en moins à payer par locataire, soit l’équivalent d’un mois de consommation d’eau économisé.

Aucune ACV n’a été conduite.

Les mousseurs, réducteurs de douche, petite plomberie ne sont pas issus du réemploi.

Le projet n’a pas d’ambition carbone mais une ambition de préservation de la ressource en eau. Néanmoins, en diminuant la consommation d’eau chaude, la consommation associée d’énergie (gaz ou électricité) diminue également, réduisant ainsi les émissions de CO2.

L’empreinte carbone du projet est négligeable.

La logique de sobriété est au cœur même du dispositif : réduire les consommations d’eau, inciter aux éco-gestes, accompagner le changement de mentalité sur l’eau du robinet et l’eau en bouteille etc.

Critère n°2 : INCLUSION

OUI, le projet a réuni au total presque une trentaine de personnes :  ville de Poissy, CCAS, centre social, bailleurs sociaux  Vilogia / Toit et Joie / Domnis / Les Résidences Yvelines Essonnes, association d’insertion EQUALIS, association Energies Solidaires et SUEZ.

La Plomberie Solidaire a été pilotée et déployée par SUEZ en différentes phases tout au long de l’année 2021 avec des réunions préparatoires, des points réguliers avec chaque partenaire, le déploiement et la mesure d’impact

OUI, il a permis créer du lien entre les habitants lors des animations en pied d’immeuble, il a renforcé le lien entre bailleurs sociaux et leurs locataires grâce aux gardiens qui ont joué un rôle fondamental de facilitateur. Le projet a donc favorisé le dialogue social.

OUI, Plomberie solidaire a été entièrement conçue pour les publics vulnérables qui se retrouvent très vite en situation d’impayés de facture d’eau ou de difficulté de paiement. Tout le principe de Plomberie Solidaire est de les accompagner dans la réduction de leur facture, leur proposer des interventions de petite plomberie, et s’ils ont de grosses fuites qui nécessitent de vrais travaux de plomberie, remonter les signalements aux bailleurs.

Le projet Plomberie Solidaire a été unanimement salué par les usagers.

Des enquête usagers à la fin de l’expérimentation ont démontré une satisfaction des habitants :

« Je trouve ça bien et j’en ai directement parlé autour de moi. Les gens étaient surpris que ça existe.”

“C’est super pour dire aux personnes de ne pas gaspiller l’eau.”

« C’est important de participer aux problèmes de l’eau, j’ai été agréablement surpris.”

Critère n°3 : RÉSILIENCE

Le projet Plomberie Solidaire peut s’appuyer sur une cartographie de précarité hydrique réalisée en amont et par une analyse des impayés dans les dossiers clients. Cela permet de mieux percevoir le territoire.

OUI, il a inclus de nombreuses parties prenantes qui ont toutes pu donner leur vision, en amont du projet, pendant et après lors de la mesure d’impact.

L’objectif restait de trouver une solution commune à un défi régulier pour les bailleurs sociaux et pour SUEZ : toucher un large public de locataires, s’adresser aux locataires fragiles et les accompagner.

Témoignage d’un interlocuteur chez un bailleur social :

« C’était un dispositif nouveau de mon côté. Être tous les bailleurs réunis, et avec SUEZ, c’était chouette de pouvoir échanger sur les méthodes de travail de chacun. »

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

La Plomberie Solidaire propose des prestations de médiation, de sensibilisation et de réparation de petite plomberie réalisé en partie par des personnes en parcours d’insertion qui ont pu bénéficier d’une sensibilisation technique dispensée par SUEZ pour leur permettre de monter en compétence sur ces sujets. Si le dispositif venait à se déployer ailleurs, il créerait des emplois supplémentaires dans ces domaines. A l’échelle d’une expérimentation comme celle de Poissy, il n’y a pas eu de création d’emplois spécifiques.

OUI, ce projet multi-partenarial, autour des enjeux de l’eau et des problématiques des populations en difficulté, ainsi que les solutions mises en œuvre, est totalement inédit. Traditionnellement, les impayés de facture peuvent être pris en charge par les Fonds Solidarité Eau et les Chèques eau, un dispositif qu’aucun ménage ne connaît et qui surtout intervient a posteriori sans changer nécessairement les pratiques. Il fallait donc changer d’approche et aller vers les usagers en amont et en préventif.

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

Le projet est déjà répliqué sur d’autres territoires : Saint-Etienne, Créteil, Brive (en construction). Les interlocuteurs médiation, sensibilisation ainsi que les bailleurs sociaux changent, mais le projet reste le même.

A propos de Solène Martin

Chargée de Mission, Groupe de Travail et Travaux. Étudiante à l’École Urbaine de Sciences Po Paris sur la transition écologique des villes.

A propos de Quentin Guillemot

Animé par les questions climatiques et les autres limites planétaires, Quentin se dirige vers un parcours sur l’aménagement du territoire à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Son expérience dans les milieux associatifs, notamment à la Fresque du Climat, l’aident à mieux saisir les enjeux de la bifurcation écologique. Entre sa Haute-Savoie natale et sa ville de cœur, Rennes, où il a gagné en compétence sur les sujets de la mobilité et de l’agriculture durable, il pose aujourd’hui ses valises à Paris pour déployer les ateliers territoriaux de France Villes et territoires Durables dans tout le territoire. 

A propos de Tara Goodwin

Diplômée d’une Licence de l’INALCO (Langues’O) en langue Hindi et bi-cursus Relations internationales – Humanités environnementales, Tara est actuellement étudiante en alternance du Master 2 Relations Internationales et Action à l’Étranger de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses missions chez France Villes et territoires Durables s’inscrivent dans la lignée de ses expériences à l’UNESCO et au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, contribuant ainsi à son insertion professionnelle dans le domaine de la diplomatie environnementale et de la coopération internationale pour le développement.

A propos d'Isabelana Noguez

Diplômée du Master en Communication Numérique et Analyse de Données à la Sorbonne Nouvelle, Isabelana est une journaliste mexicaine. Elle a travaillé précédemment dans la communication et les relations presse dans le secteur culturel en France et au Mexique. Aujourd’hui, elle s’intéresse aux enjeux écologiques et aux actions et solutions pour préserver l’environnement et la biodiversité.

A propos de Marion Gonzales

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Elle est aujourd’hui responsable de la communication et des affaires internationales de l’association.

A propos de Camille Waintrop-Boyon

Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine.
Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

Voir son profil Linkedin

 

Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

Voir son profil Linkedin 

Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

A propos de Sébastien Maire

Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.
X