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Aménagement dunaire au service de la lutte contre la submersion marine

Une réalisation proposée par Lorient Agglomération

Conception Management et gouvernance Vie locale

Contributeur

Référent :  Lorient Agglomération
Contact : 

O.PRIOLET – opriolet@agglo-lorient.fr

Descriptif

Gâvres est une presqu’ile littorale reliée au continent par un tombolo, le secteur urbain de la grande plage en façade océanique est très exposé aux submersions marines avec des évènements majeurs en 2001 et 2008.

L’élévation du niveau de la mer, l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes engendrent une érosion côtière et des risques de submersions marines accrus sur le secteur urbanisé de la grande plage de Gâvres

Afin de protéger les biens et les personnes face aux risques d’érosion et de submersion marine Lorient Agglomération a mis en œuvre une opération s’appuyant sur des solutions fondées sur la nature.

Cette opération avait pour objectif de limiter l’érosion et la submersion marine en retenant et stabilisant le sable sur site : optimisation des épis existants, restauration de secteurs dunaires, stabilisation du haut de plage, canalisation du public, pose de nouveaux épis en rondin de bois perpendiculaires à la plage. Développer une culture du risque et assurer un suivi des ouvrages avec l'implication des citoyens.

Thématiques : 
  • Aménagement
  • Milieux naturels et aquatiques, biodiversité
  • Participation citoyenne
  • Coopérations territoriales
  • Sécurité
Échelle : 
  • Territoire

Fiche d'identité

marker  Bretagne / Gâvres
Type de territoire : 
  • < 20 000 habitants
Coût du projet :  Lorient Agglomération a investi près de 515 000 €.
Maîtrise d'ouvrage :  Lorient Agglomération
Maîtrise d'oeuvre :  Lorient Agglomération
Partenaires associés :  Commune de Gâvres, Université de Bretagne Sud (UBS)

Distinctions

Concours / récompenses :  Lauréat de la catégorie « Réduction des risques climatiques » - Trophées d'adaptation au changement climatique Life Artisan 2022

Médias

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Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

S’agissant d’un milieu naturel sous l’influence des marées et des tempêtes saisonnières, certains agencements peuvent être ponctuellement détériorés. Les suivis continus offrent la possibilité d’analyser les dynamiques naturelles sur site et de procéder à des adaptations au cas par cas, notamment en fonction des accrétions de sable. Cette surveillance est renforcée pendant les périodes météorologiques plus agitées (octobre à avril) pour permettre un ajustement des aménagements.

LES TRAVAUX SUR LA PLAGE INTERTIDALE ET L’ESPACE DUNAIRE SE SONT DÉCOMPOSÉS EN QUATRE PHASES :
1. Une optimisation des épis existants pour une meilleure circulation sédimentaire.

2. Une implantation de trois épis hydrauliques en rondins de bois contribuant à réduire l’effet érosif et permettant une accumulation homogène du sédiment en amont comme en aval des épis.

3.Une mise en place d’alignement, de casiers de ganivelles et d’algobox © pour canaliser la fréquentation et fixer le sable et la végétation.

4.Une restauration d’un espace dunaire dégradé à l’extrémité de la digue de promenade afin d’accroître la réserve de sable et la fonction « pare-chocs » naturels contre les assauts de la mer

Critère n°2 : INCLUSION

Un suivi mensuel des aménagements intègre deux outils participatifs et de sensibilisation des populations :
> Le dispositif Coast Snap : les usagers réalisent des photos de la plage transmises à la base de données de l’UBS pour mesurer l’évolution de la plage au fil des mois (Lauréat des Trophées de l’ingénierie territoriale 2021) ;
> L’Observatoire citoyen du littoral : une équipe de bénévoles gâvrais réalise un suivi des aménagements en s’appuyant sur un protocole de l’UBS.

Critère n°3 : RÉSILIENCE

L’observatoire du littoral et de l’érosion côtière (Lorient Agglomération) et l’Université de Bretagne Sud (UBS) ont réalisé un suivi mettant en évidence la très forte fragilité du littoral marin de Gâvres due à un transit sédimentaire d’ouest en est. Des études de modélisation de l’évolution du trait de côte ont permis d’identifier les impacts climatiques futurs. Ces enjeux motivent une stratégie à long terme pour préserver à la fois les personnes, mais également les biens, les infrastructures et la nature.

Les différentes études ont permis de mieux comprendre la façon dont le sable se déplace sur la plage en fonction des marées mais aussi des phénomènes météorologiques et notamment des tempêtes et de proposer ces solutions concrètes d’aménagement mises en œuvre aujourd’hui.

  • Captation et stockage des volumes de sable qui transitent sur la plage pour fixer la dune et modérer l’érosion marine : Sur certains secteurs, des gains jusqu’à un mètre de sable supplémentaire ont été constatés en moins d’une année. L’augmentation progressive du volume de sable disponible et de l’altitude du profil de la plage a favorisé un développement rapide d’une végétation diversifiée.

La dune constitue ainsi le premier rideau d’absorption de l’énergie de l’océan et protège ainsi les zones basses de Gâvres.

 

  • Essor et implantation d’une faune et flore spécifiques des milieux dunaires :
    > expansion de l’oyat, la giroflée ou le panicaut maritime, espèce emblématique protégée des dunes ;
    > nidification du gravelot à collier interrompu, inscrit sur la liste rouge des espèces menacées, favorisée par les agencements doux
    réalisés.

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

La qualité et l’intégration paysagère des aménagements pour prendre en compte les différents usages touristiques du secteur (nautiques, balnéaires, récréatifs), levier majeur pour l’économie du territoire, et contribuer à affirmer ce site comme porte d’entrée du grand site dunaire de Gâvres-Quiberon.

Le projet d’aménagements s’appuie sur des solutions d’adaptation fondées sur la nature (SafN), offrant ainsi une maîtrise des coûts et une réversibilité des actions réalisées par rapport à des solutions classiques. Le choix des SafN a permis :

de garantir une faculté du milieu naturel à affronter des évènements météorologiques majeurs :
• pour protéger les personnes, les biens et les infrastructures face au changement climatique
• pour restaurer des secteurs naturels dégradés et redonner à la nature sa capacité de résilience (nourrir la dune, permettre le transit sédimentaire…) ;

> de renforcer la culture du risque chez les Gâvrais et de les rendre acteurs de la protection de leur territoire, tels des sentinelles du littoral (outils participatifs) ;

> d’accroître l’attractivité des paysages.

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

Oui, en procédant à des adaptations au cas par cas.

A propos de Solène Martin

Chargée de Mission, Groupe de Travail et Travaux. Étudiante à l’École Urbaine de Sciences Po Paris sur la transition écologique des villes.

A propos de Quentin Guillemot

Animé par les questions climatiques et les autres limites planétaires, Quentin se dirige vers un parcours sur l’aménagement du territoire à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Son expérience dans les milieux associatifs, notamment à la Fresque du Climat, l’aident à mieux saisir les enjeux de la bifurcation écologique. Entre sa Haute-Savoie natale et sa ville de cœur, Rennes, où il a gagné en compétence sur les sujets de la mobilité et de l’agriculture durable, il pose aujourd’hui ses valises à Paris pour déployer les ateliers territoriaux de France Villes et territoires Durables dans tout le territoire. 

A propos de Tara Goodwin

Diplômée d’une Licence de l’INALCO (Langues’O) en langue Hindi et bi-cursus Relations internationales – Humanités environnementales, Tara est actuellement étudiante en alternance du Master 2 Relations Internationales et Action à l’Étranger de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses missions chez France Villes et territoires Durables s’inscrivent dans la lignée de ses expériences à l’UNESCO et au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, contribuant ainsi à son insertion professionnelle dans le domaine de la diplomatie environnementale et de la coopération internationale pour le développement.

A propos d'Isabelana Noguez

Diplômée du Master en Communication Numérique et Analyse de Données à la Sorbonne Nouvelle, Isabelana est une journaliste mexicaine. Elle a travaillé précédemment dans la communication et les relations presse dans le secteur culturel en France et au Mexique. Aujourd’hui, elle s’intéresse aux enjeux écologiques et aux actions et solutions pour préserver l’environnement et la biodiversité.

A propos de Marion Gonzales

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Elle est aujourd’hui responsable de la communication et des affaires internationales de l’association.

A propos de Camille Waintrop-Boyon

Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine.
Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

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Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

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Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

A propos de Sébastien Maire

Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.
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