Interview avec Valérie Mancret-Taylor, Directrice générale de l’Anah

L’Anah est copilote de notre groupe de travail sur la réhabilitation du patrimoine bâti ancien et un membre actif de l’association.

Dans cette interview, Valérie Mancret-Taylor, Directrice générale de l’Anah, nous explique comment l’agence collabore avec divers acteurs locaux tels que les collectivités territoriales, les propriétaires, les professionnels de l’immobilier et les associations locales pour assurer le succès de ses opérations.

Pourriez-vous nous en dire plus sur vos engagements et votre apport aux travaux de notre association ?

Depuis 50 ans, L’Anah agit au côté des collectivités et des propriétaires pour l’amélioration de l’habitat existant, et en particulier du bâti ancien. La mise à niveau du parc de logements anciens dégradés est d’ailleurs la première préoccupation à l’origine de la création de l’agence en 1971. Aujourd’hui, dans le contexte des transitions énergétique, environnementale et démographique, les acteurs locaux font fréquemment remonter cette problématique comment rénover un logement avec les ambitions énergétique actuelle tout en préservant la richesse du patrimoine bâti. C’est donc tout naturellement que l’Anah a proposé à l’association de mettre en place un groupe de travail réunissant, dans un cadre neutre, les acteurs du patrimoine et de la rénovation énergétique. Les séances des groupes de travail ou d’ateliers devront faire ressortir des propositions d’évolution concrètes des pratiques ou des dispositifs pour une meilleure prise en compte des spécificités du bâti ancien dans les rénovations. 

Comment l’Anah collabore-t-elle avec les acteurs locaux tels que les collectivités territoriales, les propriétaires, les professionnels de l’immobilier et les associations locales pour assurer le succès de ses opérations ? Quelle importance accordez-vous à la coopération avec ces partenaires dans la réalisation de vos projets ?

L’Agence a toujours gardé, dans son ADN, cette volonté d’adapter ses dispositifs aux différents types de bâti, de ménages bénéficiaires et de contractualiser avec les territoires pour s’appuyer sur les dynamiques locales des projets. De plus, l’Anah anime depuis 2022 le réseau France Rénov’, le service public de la rénovation de l’habitat, pour informer et conseiller les ménages sur la rénovation de leur logement. Les collectivités co-financent les Espaces conseil France Rénov’ et, avec les services déconcentrés de l’État, animent à l’échelle locale le réseau de la rénovation énergétique (particuliers, professionnels….). Dans le cadre de cette animation, l’Anah s’efforce d’outiller les partenaires sur les enjeux de l’intervention pour l’amélioration de l’habitat privé.

La coopération avec tous ces partenaires est essentielle pour l’agence qui fait confiance aux acteurs au plus près du terrain, pour relayer les dispositifs et les traduire en dynamiques locales.

Face aux évolutions démographiques, environnementales et sociales, comment l’Anah s’adapte-t-elle pour relever de nouveaux défis (adaptation climatique, vieillissement de la population, précarité énergétique, etc.) ?

L’action de l’Anah se trouve à la croisée des grands enjeux contemporains, de sobriété énergétique et foncière mais aussi de meilleur confort dans le logement, quel que soit l’âge de la vie. En rénovant le bâti existant elle s’inscrit dans une démarche de sobriété foncière et de sobriété des ressources. Ces enjeux multiples et interdépendants sont tous couverts par les aides de l’Anah pour répondre aux besoins des ménages et des territoires : de MaPrimeRénov’ à ma Prime logement décent en passant par Ma Prime Adapt’, en vigueur depuis le 1^er janvier 2024. Au-delà des aides, nous sommes présents sur tout le parcours de rénovation des ménages et soutenons les collectivités locales dans leur projet de territoire.