La Vice-Présidence pour le collège des entreprises est désormais représentée par un binôme Bruno Hervet (Directeur Suez Consulting et Vice-Président Smart and Resourceful cities Suez) et Virginie Alonzi (Directrice prospective, Bouygues Construction).
Interview croisée sur leur engagement pour FVD et les raisons de cette alliance au service des entreprises.
FVD – Pouvez-vous revenir sur les fondements de votre engagement au sein de France Villes et territoires Durables ?
BH. Suez est engagé dans l’association depuis ses balbutiements, à l’époque de l’Institut pour la Ville Durable (IVD), dès 2016, où nous comptions moitié moins d’adhérents et que l’action commençait à se structurer avec les moyens et ressources humaines alors disponibles.
Au titre de Suez, j’ai fait le pari de nous investir dans cette association car il nous fallait un lieu de dialogue et partage d’expertises entre professionnel publics et privés pour avancer sur le sujet de la ville durable. A l’époque déjà, nous pensions que la clé de la transformation des territoires résidait dans une approche intégrée des enjeux, et cela n’est possible qu’avec toutes les parties prenantes au tour de la table. J’ai alors œuvré à la tête du collège des entreprises pour faire connaître l’association auprès des acteurs privés, pour étoffer nos forces vives et le panel des expertises disponibles.
VA. Le groupe Bouygues a également été partie prenante à l’époque de l’Institut pour la Ville Durable (IVD) mais c’est surtout au cours de ces dernières années que le groupe a renforcé sa participation en complément de COLAS déjà investi dans l’association. Bouygues Construction a rejoint France Villes et territoires Durables en 2020 et je me suis investie très vite sur le co-pilotage de groupes de travail – Numérique et résilience, santé et urbanisme – qui faisaient parfaitement échos à nos démarches en prospective, avec l’opportunité de partager nos visions, croiser les regards et tester nos pistes d’actions auprès des acteurs publics et privés réunis au sein de FVD. Nous avons tout de suite perçu la valeur ajoutée de l’association, et avons renforcé notre adhésion en 2021 avec l’arrivée du groupe Bouygues et ses filiales, ce qui nous a permis de jouer un rôle au sein du Conseil d’administration.
FVD – La Vice-Présidence du collège des entreprises était jusqu’alors assurée par Bruno Hervet, quels sont les éléments qui ont motivé votre candidature conjointe pour ce nouveau mandat ?
BH. Ce duo pour la Vice-présidence du collège des entreprises atteste de la bonne santé et de la croissance de l’association ! Quand l’IVD ne comptait qu’une soixantaine de membres, aujourd’hui le collège des entreprises de France Villes et territoires Durables c’est déjà une cinquantaine d’acteurs privés. C’est le premier collège de l’association au regard du nombre d’adhérents, et de nouveaux acteurs de toutes tailles continuent de nous rejoindre. Un autre facteur est important aussi, la démultiplication et décentralisation de nos actions, en régions, avec les ateliers territoriaux de France Villes et territoires Durables qui rencontrent un vrai succès – mais aussi à l’international. Nous avons décidé de combiner nos efforts avec Virginie, en appui à la mobilisation des expertises et à la prospection des entreprises puisque nous cherchons toujours à renforcer nos effectifs.
VA. Nos synergies sont communes, nos expertises complémentaires et nous souhaitons œuvrer ensemble pour les mêmes objectifs : l’accélération de la transformation durable des villes et territoires. Cela fait sens de s’allier pour mutualiser nos efforts en ce sens et contribuer à renforcer encore la notoriété et la visibilité de cette association qui œuvre pour l’intérêt général, et s’écarte des logiques concurrentielles habituelles.
FVD – Quelle est votre ambition partagée pour France Villes et territoires Durables et ses entreprises adhérentes pour ces 3 prochaines années ?
VA. Poursuivre cette dynamique de coopération autour d’enjeux communs et contribuer à accélérer la transformation de nos modèles avec l’appui et l’expertise de nos entreprises adhérentes ainsi qu’avec l’ensemble des parties prenantes de l’association. Dans ce cadre, Bruno l’a évoqué, nous voulons continuer à capter de nouvelles expertises, en particulier sur les secteurs moins représentés à l’heure actuelle (acteurs de la mobilité par exemple) pour renforcer cette position unique de FVD en tant qu’ensemblier des expertises pour la ville durable. Les travaux de l’association sont en accès libre, et donc toujours dans cette logique d’intérêt général nous allons œuvrer pour faire connaître les méthodologies et solutions opérationnelles que nous identifions au fil des GT et ateliers territoriaux. Je finirai d’ailleurs par ce dernier point : faire connaître et renforcer la participation des acteurs privés dans ces ateliers territoriaux ou « décentralisés » qui sont des espaces privilégiés de rencontre avec les collectivités adhérentes, pour dégager des pistes de solutions et apporter une vraie contribution au projet de territoire et à la stratégie de résilience territoriale.
BH. En complément, nous allons aussi renforcer nos liens avec les autres collèges, et notamment celui des experts, et notamment avec le comité scientifique de France Villes et territoires Durables pour favoriser les regards croisés de nos entreprises avec le monde académique et intégrer les perspectives de la Recherche action. Enfin, la feuille de route internationale s’annonce aussi très riche, avec le succès de la première délégation en Pologne en Novembre 2022, où une dizaine d’entreprises se sont mobilisés, aux côtés des élus et représentants de l’Etat et opérateurs publics qui ont fait le déplacement pour promouvoir la vision et les expertises français et renforcer les coopérations entre professionnels français et polonais. Nous allons donc poursuivre et renforcer nos actions à l’international en soutien à la diplomatie économique française sur la filière ville durable.