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“Qualité de vie et transformation des modes de vie pour répondre aux enjeux environnementaux : qu’en pensent les Français ?” Résultats du sondage BVA pour France Villes et territoires Durables

France Villes et territoires Durables a commandité auprès de l’agence BVA, une enquête portée sur :  “la qualité de vie et transformation des modes de vie pour répondre aux enjeux environnementaux : qu’en pensent les Français ?”

Réalisée par internet du 19 au 21 juillet 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 Français âgés de 18 ans et plus, cette enquête révèle les résultats suivants :

Une prise de conscience majoritaire qu’il est urgent d’agir sur son mode de vie pour limiter son impact environnemental

L’environnement apparaît comme un critère primordial aux yeux des Français pour jauger de leur qualité de vie. Ainsi, pour une large majorité d’entre eux (65%) le facteur le plus important en terme de qualité de vie au quotidien réside dans un cadre de vie agréable, sain et non pollué. Les facteurs plus pratiques, tel qu’avoir accès à des services de proximité (53%) bénéficier d’une alimentation saine (51%) ou encore vivre près de la nature (39%) restent important mais ne viennent que dans un second temps

Une large majorité de Français (64%) considèrent par ailleurs qu’il est urgent que chacun transforme en profondeur son mode de vie pour pouvoir faire face aux défis environnementaux et sociétaux qui vont se poser à la France. Un sentiment davantage présent chez les plus jeunes et les sympathisants de gauche mais qui est néanmoins majoritaire dans quasiment toutes les catégories de population, signe d’une réelle prise de conscience sur le sujet.

Une proportion non négligeable, toutefois, reconnaît l’importance de ces changements mais relativise leur caractère urgent (32%). C’est notamment le cas des plus âgés et des sympathisants LR. En revanche, seule une part marginale de répondants (4%) ne considère ni important ni urgent de transformer nos modes de vie pour des raisons environnementales.

Une tâche difficile à leurs yeux, en raison notamment du coût financier anticipé

64% des Français estiment qu’il est difficile de transformer en profondeur son mode de vie pour limiter son impact environnemental, dont 12% considèrent même cela très difficile. Parmi les principaux obstacles qu’ils identifient, une majorité s’accorde sur la contrainte que représente le coût financier (72%) impliqué par la transformation de son mode de vie, notamment chez les retraités (77%) La perte de confort (35%) vient en second lieu, aux côtés du manque d’accès à certains produits (29%) et de la perte de temps et de rapidité que cela implique (21%). En revanche, signe que le sujet est désormais rentré dans les mœurs, seuls (6%) craignent la marginalisation qui en découlerait.

Par ailleurs, près d’un tiers des répondants (31%) considèrent avoir plus à perdre qu’à gagner en menant à bien ces transformations. Cette inquiétude s’explique sans doute par leur anticipation de l’impact qu’auraient ces changements sur leur vie. 18% considèrent que ces transformations auront un impact négatif sur leur santé et surtout, 33% estiment que cet impact sera négatif sur leur qualité de vie au quotidien. Là encore, les retraités sont plus nombreux à penser qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner dans de tels changements (36%). 

Des Français néanmoins prêts à passer à l’action pour limiter leur impact environnemental, même si cela implique de sacrifier une partie de leur confort

Malgré l’appréhension de certains, 3 Français sur 4 (73%) se déclarent prêts à transformer en profondeur leur mode de vie actuel afin de limiter leur impact environnemental, même si cela leur demande des efforts significatifs. Bien sûr, il s’agit d’une déclaration de principe, mais elle n’en reste pas moins intéressante pour jauger de leur motivation sur le sujet. Ils sont 26% à avouer ne pas encore se sentir prêts, notamment parmi les ouvriers (40%) et les personnes vivant dans de petites agglomérations (20 à 100 000 habitants : 32%).

Ils sont également 68% à considérer avoir plus à gagner qu’à perdre en menant à bien ces changements contre, on l’a vu, 31% qui redoutent d’être surtout perdants. Les bénéfices escomptés se situent avant tout sur le plan de la santé :  la moitié (52%) anticipe un impact positif dans ce domaine. En revanche, l’impact positif potentiel sur leur qualité de vie au quotidien n’est perçu que par une majorité relative de répondants (40%). Malgré ces réticences ou appréhensions, le sentiment majoritaire est néanmoins d’avoir plus à gagner qu’à perdre à consentir à ces efforts. 

A noter que les répondants considèrent assez largement (70%) que les efforts des Français pour diminuer leur impact sur l’environnement sont encore trop timides. Seule une minorité (29%) souligne l’effort collectif et considère que les Français font de réels efforts. Signe sans doute qu’il reste à leurs yeux encore beaucoup à faire, même si on a toujours tendance à mettre l’accent sur ce que les autres ne font pas ! 

Deux Français sur trois considèrent qu’il supporteront plutôt bien une baisse significative du chauffage cet hiver

Face à la situation de crise que l’on connaît aujourd’hui sur le plan énergétique du fait notamment de la guerre en Ukraine, il est de plus en plus probable que les Français soient invités à faire des économies d’énergie cet hiver et notamment à baisser de façon significative leur chauffage. Une situation que les interviewés semblent anticiper avec sérénité puisque 65% déclarent qu’ils le supporteraient plutôt bien

35% redoutent la situation, notamment les personnes qui ont un enfant au foyer (41%) et celles qui se montrent réfractaires au sujet du réchauffement climatique, en considérant qu’il n’est pas important d’agir dans ce domaine (72%). 

A propos de Solène Martin

Chargée de Mission, Groupe de Travail et Travaux. Étudiante à l’École Urbaine de Sciences Po Paris sur la transition écologique des villes.

A propos de Quentin Guillemot

Animé par les questions climatiques et les autres limites planétaires, Quentin se dirige vers un parcours sur l’aménagement du territoire à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Son expérience dans les milieux associatifs, notamment à la Fresque du Climat, l’aident à mieux saisir les enjeux de la bifurcation écologique. Entre sa Haute-Savoie natale et sa ville de cœur, Rennes, où il a gagné en compétence sur les sujets de la mobilité et de l’agriculture durable, il pose aujourd’hui ses valises à Paris pour déployer les ateliers territoriaux de France Villes et territoires Durables dans tout le territoire. 

A propos de Tara Goodwin

Diplômée d’une Licence de l’INALCO (Langues’O) en langue Hindi et bi-cursus Relations internationales – Humanités environnementales, Tara est actuellement étudiante en alternance du Master 2 Relations Internationales et Action à l’Étranger de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses missions chez France Villes et territoires Durables s’inscrivent dans la lignée de ses expériences à l’UNESCO et au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, contribuant ainsi à son insertion professionnelle dans le domaine de la diplomatie environnementale et de la coopération internationale pour le développement.

A propos d'Isabelana Noguez

Diplômée du Master en Communication Numérique et Analyse de Données à la Sorbonne Nouvelle, Isabelana est une journaliste mexicaine. Elle a travaillé précédemment dans la communication et les relations presse dans le secteur culturel en France et au Mexique. Aujourd’hui, elle s’intéresse aux enjeux écologiques et aux actions et solutions pour préserver l’environnement et la biodiversité.

A propos de Marion Gonzales

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Elle est aujourd’hui responsable de la communication et des affaires internationales de l’association.

A propos de Camille Waintrop-Boyon

Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine.
Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

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Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

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Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

A propos de Sébastien Maire

Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.
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